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Ecole des maris: la stratégie en marche dans la région du Centre-Nord

Ecole des maris: la stratégie en marche dans la région du Centre-Nord

Ecole des maris: la stratégie en marche dans la région du Centre-Nord

calendar_today 14 Août 2013

Le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) et Mwangaza Action ont procédé, du 18 au 31 juillet 2013, à l'installation des premières Ecoles des Maris dans la Région du Centre-Nord. Les aires sanitaires d'Issaogo, de Poullalé et de Lebda dans la commune rurale de Pissila, ont été les premières à accueillir ces espaces de dialogue, de réflexions et de prise de décisions de maris modèles pour promouvoir la santé de la reproduction.

Des hommes pour servir de fer lance à la promotion de la santé de la reproduction. Le défi est en passe d'être relevé dans la Région du Centre-Nord par l'UNFPA et Mwangaza Action avec l'installation des Ecoles des Maris.

La mise en place de ces Ecoles a débuté le jeudi 18 juillet 2013 dans l'aire sanitaire de Issaogo à une trentaine de kilomètres de Pissila. Un long processus de mobilisation communautaire s'est mis en place pour arriver à ce résultat. Il a été marqué par de nombreuses rencontres entre acteurs de la promotion de la santé et du genre et les populations locales. 
Au cours d'une cérémonie solennelle ledit village et celui de Wapassi, ont en effet vu leurs hommes modèles se regrouper en écoles pour repousser tout obstacle à l'utilisation par les femmes des services de santé offerts. L'événement a eu lieu en présence de la population locale (hommes, femmes, jeunes filles et garçons) sortie massivement avec, à sa tête, les leaders religieux, coutumiers et politiques, des représentants de Mwangaza Action (une structure d'appui et de renforcement des capacités) et de la Chargée de Programme genre,culture et droits humains de l'UNFPA, Edith OUEDRAOGO.

Le même scénario a été reconduit le lendemain 19 juillet 2013 dans l'aire sanitaire de Lebda. Par la suite, trois autres villages de la même aire sanitaire se sont dotés d'écoles des maris (Kamse, Komsilga et de Goèma).

Enfin dans l'aire sanitaire de Poulallé, quatre écoles des maris ont été également installées au cours d'une même cérémonie le 31 juillet à Poulallé, Gnangdin, Roumba et Nioko.

Des hommes modèles pour améliorer les indicateurs de la santé de la reproduction

Une fois installés, les membres des différentes écoles se sont engagés en public à donner le meilleur d'eux pour susciter un changement de comportement afin d'améliorer les indicateurs de la santé maternelle et infantile dans leurs villages. Chacune de ces dix écoles compte douze membres choisis par leurs communautés avec l'appui des services de santé et de Mwangaza Action sur la base de critères objectifs. Il s'agit entre autres : être volontaire, marié, avoir au moins 25 ans, avoir une femme qui utilise les services de santé, accepter que sa femme participe à la vie associative, soutenir sa famille, s'impliquer dans l'éducation de ses enfants, être de bonne moralité, etc... En clair, il s'agit d'hommes modèles, convaincus des bienfaits de l'utilisation des services de santé pour leurs femmes et leurs enfants, déterminés à entrainer dans leurs sillages ceux qui sont toujours réticents. Ces écoles vont leurs servir de cadre d'approfondissement de leurs connaissances à travers les partages d'expériences et les encadrements des acteurs de la promotion de la santé.

Ces écoles sont surtout des espaces de prise de décisions en faveur du bien-être de l'enfant et de la mère. De nombreux défis attendent les maris modèles dans les villages surtout en matière santé de la reproduction. Ils auront la responsabilité de sensibiliser la population dans son ensemble sur la planification familiale, sur les consultations prénatales, sur la nécessité d'accoucher dans un centre de santé et sur les consultations postnatales avec, pour finalité, de booster le taux de fréquentation des centres de santé par les femmes et leurs enfants en bas âge. Ils auront également à servir d'interface entre les communautés et le personnel de santé de sorte à établir et à maintenir un climat de confiance entre eux.

 

Ousmane DIALLO, unité de communication - UNFPA Burkina Faso