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Venus de toutes les 13 régions du pays, les jeunes du Burkina se sont retrouvés à Bobo-Dioulasso pour scruter les réalisations de la CIPD dans le pays et dresser le chemin qu’ils vont emprunter en matière de plaidoyer pour améliorer les aspects dont les résultats devraient être renforcés. Cette rencontre a été une excellente opportunité pour les jeunes de renforcer leurs connaissances sur l’UNFPA et la CIPD et de se préparer pour contribuer activement à la commémoration des 25 ans de la CIPD et des 50 ans de la création de l’UNFPA.

Renforcement des connaissances des jeunes sur la CIPD et l’UNFPA

Le monde célèbre cette année les 25 ans de la CIPD. Cette célébration est une occasion unique pour faire le bilan des réalisations de cette conférence et tracer les perspectives. C’est dans ce contexte que les jeunes du Burkina venus de tout le pays se sont réunis pour échanger sur le programme d’action de la CIPD. L’UNFPA a saisi cette opportunité pour leur présenter les réalisations de l’organisation depuis son installation au Burkina Faso en 1973. En effet l’organisation a eu 46 ans de coopération fructueuse avec le pays et la rencontre de Bobo-Dioulasso a été une bonne occasion pour permettre aux jeunes de connaître la contribution de l’UNFPA à l’amélioration de la vie des populations du pays. Par ailleurs, les capacités des jeunes ont été renforcées sur la CIPD. C’est ainsi qu’après avoir échangé sur les principes de la CIPD, le bilan du Burkina sur la CIPD a fait l’objet d’échanges très intéressants avec les jeunes.  

Le point sur les Gaps

Les jeunes du Burkina après avoir analysé les nombreuses réalisations de la CIPD dans le pays ont dégagé les points qui nécessitent des améliorations afin de contribuer au respect des droits en matière de santé sexuelle et reproductive. On notera ainsi à titre d’exemple qu’un environnement a été créé pour le respect des droits des jeunes à travers : l’adoption de la charte africaine de la jeunesse, l’adoption de la politique nationale de la jeunesse, la loi sur la santé de la reproduction, le code pénal qui condamne la pratique des mutilations génitales féminines.  Cependant l’application de ces lois et textes reste insuffisante. Après analyse des insuffisances, les jeunes du Burkina ont décidé d’élaborer sur la base de ces gaps un plan de plaidoyer qu’ils mettront en œuvre avant le sommet de la CIPD à Nairobi en novembre 2019.

Un groupe de plaidoyer pour engager les plus hautes autorités

Le plan de plaidoyer élaboré par les jeunes du Burkina en ce 25eme anniversaire de la CIPD vise à engager les plus hautes autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses dans la protection des droits des jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive. Il prévoit la mise en place d’un groupe de plaidoyer constitué exclusivement de jeunes pour rencontrer les plus hautes autorités du pays y compris le président du pays pour plaider en faveur des droits des jeunes en matière de santé sexuelle et reproduction et de la participation et du leadership des jeunes. Outre le président et les ministres, le plan de plaidoyer élaboré par les jeunes envisage d’échanger avec les plus hautes autorités coutumières et religieuses du Burkina. A la fin de ces actions de plaidoyer les jeunes feront une synthèse de leurs actions et seront mieux outillés pour porter à la voix de la jeunesse à Nairobi en novembre.   

 

Appréciation des jeunes à la fin de la rencontre

Rihana TRAORE, AFRIYAN

« Pour moi l’atelier a été l’occasion de connaître les objectifs de la CIPD et les engagements pris par mon pays lors de cette conférence. Grâce à cet atelier, j’ai mûrement réfléchis sur les insuffisances en matière de SSRAJ et cela me consolide dans ma lutte pour atteindre le zéro besoin non satisfait en SR pour les jeunes à travers ma structure. Les jeunes du Burkina, à l’unisson, ont produit et adopté une feuille de route qui montre leur engagement à accompagner l’accomplissement des objectifs de la CIPD ».

 

Saidou SAWADOGO, International Youth for Family Planning (IYAFP)

« La diversité des participants à l’atelier et les différents points de vue de tous ces jeunes issus des 13 régions du Burkina m’a beaucoup impressionné. Je remercie l’UNFPA pour avoir permis la mise en place de ce cadre d’échanges et d’engagement des jeunes autour des objectifs de la CIPD ».

 

Fatoumata TANI, Association l’Œil des Jeunes

« J’ai beaucoup appris grâce à cet atelier : comment préparer une plaidoirie, les actions et activités de plaidoyer à mener pour faire entendre sa voix en tant que jeune. La CIPD est une aubaine à saisir par la jeunesse du Burkina afin de changer les choses qui la concerne ».

 

Zalissa OUEDRAOGO, Conseil Régional de la jeunesse du Centre

« L’atelier a été bénéfique en ce sens qu’il a donné la parole à tous les jeunes qui ont participé. C’était concret et les communications qui ont été faites ont permis aux jeunes de saisir des informations capitales sur la CIPD et l’UNFPA. Merci à l’UNFPA pour la promotion du leadership des jeunes au Burkina Faso ».

 

Rédaction : Siaka Traoré

Photographies : Désiré Ouédraogo & Gilles A. Ouédraogo