Participation citoyenne : Des jeunes porteurs de changement dans leur communauté au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) œuvre au renforcement des capacités des jeunes afin de faire d’eux des acteurs clés du développement durable. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Droits fondamentaux, égalité et paix pour tous dans les régions du Nord et du Sahel au Burkina » financé par l’Agence coréenne pour la coopération internationale (KOICA), les jeunes prennent une part active en contribuant à la cohésion sociale et à la paix en tant qu'agents intergénérationnels dans leur communauté. « Nous menons beaucoup d’activités dans le domaine de la paix et la cohésion social à travers des sorties de sensibilisation sur les sites des déplacés internes, dans les établissements secondaires afin d’échanger avec les jeunes », a déclaré Yacouba Sankara, de la région du Nord du Burkina Faso.
Naomi Dah, est ambassadrice QG JEUNE, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Depuis plusieurs années, elle s’investit dans la sensibilisation des adolescent-e-s et jeunes sur l’accès à l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité à travers la plateforme QG JEUNE. « Nous parcourons les établissements scolaires, les grins de thé des quartiers afin de sensibiliser les jeunes et adolescent-e-s sur la santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et jeunes. Nous faisons aussi des sorties conjointes avec d’autres partenaires de l’UNFPA avec les cliniques mobiles », a-t-elle soutenu. Ces activités sont réalisées avec l’appui du Royaume des Pays-Bas, dans le cadre du projet « santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et jeunes au Burkina Faso ».
Les jeunes sont également au cœur de la mise en œuvre du projet « développement de la résilience des femmes et des jeunes face aux effets du changement climatique ». Ils bénéficient d’un renforcement des capacités afin de développer leur résilience et contribution aux économies locales tout en préservant l’environnement. Ainsi, au cours de la semaine nationale de la culture, les jeunes ont apporté leur contribution à la sensibilisation sur la protection de l’environnement. « Les grandes manifestations sont souvent accompagnées de mauvaise gestion des ordures notamment les déchets plastiques. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à collecter ces déchets sur les sites de la SNC pour une meilleure hygiène et éviter une pollution de notre cadre de vie », explique Aicha, ambassadeur QG JEUNE.
Pour ces jeunes, toutes les activités, qu’ils mènent, produisent un important changement dans la vie de leurs pairs ou de leurs communautés. Chérifatou Ouédraogo est l’une des bénéficiaires du projet « Droits fondamentaux, égalité et paix pour tous dans les régions du Nord et du Sahel au Burkina ». Elle a bénéficié d’une formation qui révolutionné son activité de commerce. « Avant, j’utilisais les réseaux sociaux uniquement pour me divertir. Mais avec la formation que j’ai reçue sur le e-commerce j’ai augmenté mes ventes sur les réseaux sociaux ». Elle connait, désormais les besoins de sa clientèle et c’est en fonction de ces besoins-là qu’elle fait ses commandes. Résultats, les articles sont rapidement vendus.
Selon Naomi Dah, le travail mené sur le terrain de la sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et jeunes portent également du fruit. « Beaucoup de responsables d’établissements nous ont dit que, grâce à nos sensibilisations, il y a une baisse notable du nombre de grossesses dans leurs établissements. Ils nous demandent de continuer à venir sensibiliser leurs élèves », affirme-t-elle. L’action des ambassadeurs QG JEUNE a permis ainsi de réduire le nombre des grossesses non désirées en milieu scolaire et aux filles de poursuivre sereinement leurs études.
En matière de paix et de cohésion sociale, Yacouba Sankara note également un impact positif de l’action des jeunes. « Les dialogues inter générationnels, les séances de sensibilisation que nous avons organisées ont contribué à renforcer la paix et la cohésion entre les déplacés internes et les communautés hôtes », a -t-il soutenu.
Au Burkina Faso, selon le Recensement général de la population, Les moins de 15 ans représentent 45,3% tandis que 64,2% de la population a moins de 24 ans et 77,9% a moins de 35 ans. D’où la nécessité de renforcer leurs capacités et les aider accomplir leur plein potentiel.