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Prise en charge des femmes souffrant de fistules obstétricales

Prise en charge des femmes souffrant de fistules obstétricales

Actualités

Prise en charge des femmes souffrant de fistules obstétricales

calendar_today 18 Janvier 2013

Le Dr Mamadou Kanté impressionné par le travail du Centre Médical Schiphra

Le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Populations (UNFPA), le Dr Mamadou Kanté a effectué une visite de terrain au Centre médical Schiphra le vendredi 18 janvier 2013. Ce centre offre des prestations de soins aux victimes de fistules obstétricales.

Le vendredi 18 janvier 2013, le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population, Dr Mamadou Kanté, s'est rendu au Centre médical Schiphra, situé dans le quartier de Tanguin, Ouagadougou, afin d'apprécier la qualité du travail fourni par son partenaire depuis 2012. Conduite par la Directrice de Schiphra, Madame Traoré et le Docteur Zalha Assoumana, gynécologue obstétricienne, la délégation a visité le bloc opératoire, la salle d'hospitalisation des femmes victimes de fistules ainsi que le chantier de construction de la maternité ; tout un parcours qui englobe tous les mécanismes mis en place pour offrir des soins de qualité aux patientes. En effet, depuis la signature de l'accord de partenariat avec l'UNFPA en 2012, plusieurs actions ont été réalisées. Ainsi, le Centre s'est doté de kits de prise en charge des femmes victimes de fistules, de matériel médico-technique et d'une équipe de prise en charge des fistules obstétricales. A la date de la visite, 57 cas ont été dépistés. 32 femmes ont été opérées avec un taux de réussite de 90,62 %. Les autres cas sont programmés pour le mois de février 2013. Les opérations chirurgicales se font avec l'appui technique d'un agent de l'UNFPA, Dr Guiro, expert de la cure des fistules.

Perspectives

Madame Traoré, au cours d'un échange fructueux avec le Représentant de l'UNFPA, a soulevé plusieurs difficultés rencontrées par le Centre, notamment l'insuffisance de lits d'hospitalisation, de salles d'opération, de séances de rééducation et d'un psychologue. Le Représentant s'est dit impressionné par la propreté des locaux et la qualité des services offerts. « La demande des patientes est très forte. Les gens y viennent parce que la qualité des services est assurée » affirme-t-il.

A l'avenir, l'UNFPA continuera à soutenir le Centre avec par exemple à l'installation d'un circuit d'alimentation en oxygène dans la maternité en construction. Le Représentant s'est également engagé à entreprendre des discussions avec d'autres partenaires en vue de trouver un appui en vivres pour les femmes souffrant de fistules.

 

Histoire de vie

 
Vendredi 18 janvier 2013. Il est 9h00 lorsque l'équipe de l'UNFPA arrive au Centre Médical Schiphra. Guidés par la directrice Marie-Claire Traoré, nous entamons la visite par la salle d'hospitalisation des femmes souffrant de fistules obstétricales. Dans un couloir de la salle, une femme de 30 ans environ, le visage détendu, son carnet de santé à la main, attend patiemment son tour de passage au bureau du Dr Zalha. C'est Marceline Koala.
 
Native de Koudougou, elle souffrait de fistule obstétricale depuis 8 ans. Des herboristes aux tradi-praticiens, elle a essayé maintes méthodes sans soulagement. Dans sa solitude, causée par sa marginalisation du fait de son état, elle n'avait plus de compagnie que son petit poste récepteur radio. Un jour, pendant qu'elle suivait une émission radiophonique sur les fistules, elle apprend qu'elle peut guérir de cette maladie, considérée comme honteuse dans son milieu social. Elle prend alors la résolution de se rendre à Ouagadougou. A son arrivée, une fondation l'accueille et la réfère au Centre Médical Schiphra. Là, elle reçoit gratuitement une prise en charge médicale et alimentaire.
 
Elle se sent mieux depuis une vingtaine de jours, grâce à l'intervention chirurgicale administrée par le docteur Guiro et son équipe. « Je suis totalement guérie. Je n'ai plus mal. Le Dr Zalha m'a juste demandé de venir pour un contrôle » témoigne-t-elle, d'un air rassuré.

 

 

Emmanuel KANSIE, unité de communication de l'UNFPA - Burkina Faso