Le Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la population au Burkina Faso, M. Alain AKPADJI, a lancé officiellement les activités du Centre de prise en charge intégrée des survivantes de violences basées sur le genre à Kaya, région du Centre-Nord du Burkina Faso, ce 6 décembre 2022. Ce centre permettra de fournir, en seul endroit, les services d’écoute, de prise en charge psychologique et de référencement ; le tout dans la confidentialité et la sécurité.
La double crise sécuritaire et humanitaire que connait le Burkina Faso fait le lit aux plus graves violations des droits humains, dont la violence basée sur le genre (VBG). Au même moment, l’offre de services sociaux de base a été réduite drastiquement en raison des dysfonctionnements de l’administration publique dans les zones à fort défi sécuritaire. Selon la cartographie des services VBG réalisée en octobre 2022 par le sous-cluster VBG, seulement 38% des communes du Centre-Nord sont couvertes par les services de prise en charge. Ces quelques services disponibles rencontrent généralement des difficultés pour respecter les normes de services de qualité, notamment la confidentialité, en raison de la forte de demande.
Pour répondre à ce défi, l’UNFPA s’est employé à mettre en place un centre de prise en charge intégrée de personnes survivantes de VBG dénommé « One Stop center » à Kaya, dans la région du Centre-Nord. Il s’agit de rendre disponible en un seul lieu, un paquet complet d’activités de prise en charge des personnes survivantes comprenant l’écoute, l’appui psychologique et le référencement.
Le Centre est fonctionnel depuis le deuxième trimestre de l’année 2022. Le Représentant de l’UNFPA au Burkina Faso, M. Alain AKPADJI a saisi l’opportunité de la campagne des 16 jours d’activisme contre les VBG pour lancer officiellement les activités du centre, le mardi 6 décembre 2022. M. AKPADJI a justifié la mise en place du One stop center par la violation du principe de confidentialité et de sécurité dans la prise en charge des cas de VBG en raison de l’inexistence de salles d’écoute individualisées.
Le centre est constitué d’un module préfabriqué de 36 m² équipé et composé d’un bureau, d’une salle d’attente et d’un hangar. Dans le souci de créer un espace non stigmatisant et accessible aux femmes et filles, le module préfabriqué a été installé à la Maison de la Femme de Kaya. Le centre dispose d’une psychologue en permanence. D’un coût est estimé 15 648 400 francs CFA, le Centre a été mis en place avec l’appui financier du Royaume du Danemark dans le cadre du projet « Renforcer l’assistance humanitaire au Burkina Faso » et le Programme global pour l'accélération de l'élimination du mariage d’enfants mis en œuvre par l’UNFPA et l’UNICEF.