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Le Burkina Faso a lancé les activités commémoratives de la 31e Journée mondiale de la Population ce vendredi 16 juillet 2021. La cérémonie a été l’occasion pour le Représentant Résident de l’UNFPA, Monsieur Auguste Kpognon, de rappeler la nécessité de renforcer l’accès aux droits à l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive pour toutes les femmes et filles, surtout dans le contexte de la Covid-19.

Une femme sur cinq a accouché en 2020 sans l’assistance d’un personnel de santé qualifié au Burkina Faso et chaque année, ce sont trois cent trente (330) femmes qui perdent la vie en voulant donner la vie à cent mille (100 000) bébés dans le pays. Ces chiffres de la Direction Générale de la Population du Ministère de l’Économie, des Finances et du Développement interpellent sur la problématique de l’accès aux services et soins de santé de la reproduction.  A cet effet, le thème retenu pour cette édition est : « La dynamique démographique à l’ère du COVID-19 : la priorité à la santé et aux droits en matière de santé reproductive pour tous ».  

M. Auguste Kpognon, Représentant Résident de l'UNFPA au Burkina Faso
M. Auguste Kpognon a salué l'engagement du Burkina Faso à 
considérer les questions de populations dans le nouveau référentiel
national de développement

Une cérémonie au cours de laquelle, Auguste Kpognon, Représentant Résident de l’UNFPA a souligné la nécessité de faciliter le développement du plein potentiel de toutes les couches de la population, particulièrement les femmes, les filles et les jeunes ; convaincu que « la richesse d’un pays est faite pour et par la population, en sachant tirer de chaque citoyen la pleine expression de son potentiel économique ». 

Dans ce contexte de persistance de la Covid-19, la Directrice Exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem avait déjà tiré la sonnette d’alarme : « Bien que les systèmes de santé soient mis à rude épreuve, ces services [les services de santé de la reproduction] essentiels ne peuvent passer au second plan : il en va de la santé et du bien-être des femmes et des filles, qui peuvent en subir les conséquences tout au long de leur vie ».

 

 

Dans son allocution de lancement des activités commémoratives de la 31e édition de la Journée mondiale de la Population, la ministre déléguée, en charge du Budget, Madame Édith Clémence Yaka a rappelé l’engagement pris au Caire, lors de la Conférence internationale sur la Population et la Développement (CIPD), à savoir, « Ces droits [droits reproductifs] reposent sur la reconnaissance du droit fondamental de tous les couples et des individus de décider librement et avec discernement du nombre de leurs enfants et de l’espacement de leurs naissances et de disposer des informations nécessaires pour ce faire, et du droit de tous d’accéder à la meilleure santé en matière de sexualité et de reproduction. Ce droit repose aussi sur le droit de tous de prendre des décisions en matière de procréation sans être en butte à la discrimination, à la coercition ou à la violence, tel qu’exprimé dans des documents relatifs aux droits de l’homme. »

Les participants à la commémoration de la Journée Mondiale de la Population
Vue d'ensemble des participants à la Cérémonie de Commémoration de la
Journée Mondiale de la Population

Pour la patronne de la cérémonie, cet engagement ne saurait être relégué au second plan. Ainsi, durant tout le mois de juillet le Ministère de l’Économie, des Finances et du Développement et ses partenaires conduiront une série d’activités d’information mais aussi de prestations gratuites de services de santé sexuelle et de la reproduction au profit des jeunes et des femmes.

En rappel, le Burkina Faso a marqué des avancées en matière de réalisation des droits à la santé sexuelle et reproductive notamment avec l’application de la gratuité de la planification familiale et la gratuité des soins pour les enfants de zéro à cinq ans et les femmes enceintes. Tous les efforts entrepris par le Gouvernement du Burkina Faso pour la prise en compte des questions de population dans les politiques sectorielles du pays se sont traduits par la prise en compte des questions de population dans la planification du développement, notamment à travers la prise en compte de la transition démographique pour la capture du dividende démographique dans le nouveau référentiel national de développement en son objectif spécifique 3.1.

 

Rédaction: Jaunasse Yaro

Photographies: Pélagie Nabolé