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Le Burkina Faso a consacré la semaine du 19 eu 25 mai 2014 à la promotion de la planification familiale. Pendant une semaine des activités de plaidoyer et de mobilisation sociale ont été organisées et des prestations de services de planification familiale fournis aux polulations. A kombissiri, une grande journée de plaidoyer a été organisée le mercredi 21 mai afin de sensibiliser la population et booster le taux de prévalence de l’utilisation de la PF dans le distrcist sanitaire de Kombissiri. Communication, animations populaires, prestations de services étaient au menu de cette manifestation qui a connu une grande mobilisation des populations et la participation de la Représentante Assistante de l'UNFPA Dr Olga Sankara et des autorités du ministère de la santé.

La SNPF constitue un cadre privilégié de plaidoyer et de mobilisation sociale en faveur de la planification familiale en particulier et de la santé de la reproduction en général. Elle s'inscrit dans la mise en œuvre du plan de relance 2013-2015 de la PF et se déroule dans tous les districts sanitaires des treize régions du pays. Cette semaine intervient également dans le cadre du 7è programme de coopération entre l'UNFPA et le gouvernement du Burkina Faso. Pour marquer cette semaine, à Kombissiri, une activité de plaidoyer a mobilisé les femmes de la localité, les leaders communautaires, religieux et coutumiers et le personnel de la santé.

Selon le Dr Olga Sankara, Représentante Assistante de UNFPA, l'un des objectifs de cette semaine nationale est d'attirer l'attention de la communauté sur les problèmes lié à la santé maternelle et les opportunités qu'offre la planification familiale pour réduire la mortalité maternelle. Pour mieux faire passer le message, Dr Jean Ouédraogo, Medecin Chef du District Sanitaire de Kombissiri a démontré, chiffres à l'appui, le lien qui existe entre la croissance du taux d'utilisation des méthodes contraceptives et la baisse de la mortalité maternelle. Selon les chiffres des autorités sanitaires locales, le taux d'utilisation des méthodes contraceptives est de 30% pour Kombissiri. Ce qui fait dire à Dr Ouédraogo que la situation à Kombissiri est à l'image de celle de l'ensemble du pays. « Il y a des efforts qui sont faits mais nous ne sommes pas toujours satisfaits parce qu'il y a encore des gens qui doutent de l'importance de la PF » a-t-il déclaré. Les services de santé mettent l'accent sur l'accroissement du nombre de nouvelles utilisatrices - qui est très faible pour l'instant - et la compréhension des hommes pour atteindre bientôt un taux de 40%. L'objectif à terme, étant l'instauration de la pratique de la planification familiale dans toutes les familles.

Une semaine marquée par des services gratuits de planification familiale.

Durant la semaine nationale de la PF, les produits contraceptifs dont des implants, des injectables, des pilules, sont gratuits. Il s'agit de fournir gratuitement des services de PF en rendant accessible aux populations tous les produits contraceptifs afin de favoriser leur utilisation. Selon Mme Yanogo/Oubda Marie Jeanne, la sage-femme maitresse de la maternité, le premier jour de la SNPF, 117 femmes ont bénéficié de ces prestations gratuites. Cette gratuité vise également à mieux faire connaître les produits contraceptifs aux populations. En effet, les produits contraceptifs qui ont pour but d'éviter les grossesses non désirées et de planifier ainsi l'espacement d'au moins deux ans des naissances, ne sont pas toujours connus des populations. Et même quand ils le sont, leur utilisation peine à être effective et répandue. Cette semaine vise donc à faire connaître au mieux les bienfaits de ces produits, et de favoriser leur acceptation. C'est dans cette dynamique que s'inscrit l'action de l'UNFPA qui accompagne le gouvernement burkinabè pour la mise en œuvre du programme national de santé de la reproduction. Un accompagnement basé notamment sur la fourniture de produits contraceptifs, le renforcement de la qualité de l'offre de soins au niveau des formations sanitaires et sur la déconcentration des services au niveau communautaire. Selon la directrice de la santé de la famille Dr Isabelle Bicaba, 40% des décès maternels surviennent du fait d'avortements clandestins de grossesses non désirées. Il y a donc lieu, précise-t-elle, « de prendre toutes les dispositions pour que les femmes qui ne veulent pas avoir d'enfants ne tombent pas enceintes». Elle a par ailleurs annoncé que le gouvernement burkinabé vient de sortir un décret qui réduit de moitié le coût de tous les produits contraceptifs au Burkina Faso. Pour les bénéficiaires des prestations de PF, le coût ne devrait donc plus être une barrière. « Avant, certaines femmes qui n'avaient pas l'accord de leurs maris, devaient encore trouver par elle-même l'argent pour payer les contraceptifs et cela nous décourageait. Mais désormais, cela ne constitue plus une barrière », a confié une bénéficiaire rencontrée à la maternité du CSPS. Selon elle, l'accent devrait être mis sur l'information, car beaucoup de femmes ne vont pas à la bonne source pour s'informer. Un accent particulier devra également être mis sur l'implication des hommes afin de mieux faire passer le message et favoriser l'adhésion du couple. Toute chose qui favoriserait la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et l'épanouissement de la famille.

 

 

 

 

 

 

Fidélia Bohissou/Hounnou, Unité de communication - UNFPA Burkina Faso