Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) soutient la semaine nationale de la planification familiale au Burkina Faso. Tenue du 21 au 27 octobre 2024, cette semaine a permis de renforcer les actions de plaidoyer, de sensibilisation et de mobilisation sociale en faveur de la planification familiale.
« Je suis venue prendre une méthode de contraception afin d’espacer les naissances et de mieux m’occuper de mes enfants tout en menant d’autres activités », explique Aline, au Centre de santé de promotion sociale (CSPS) du secteur 25 de Bobo-Dioulasso. Comme elle, des milliers de femmes et de jeunes filles bénéficient gratuitement de produits contraceptifs au cours de la semaine nationale de la planification familiale (SNPF).
Au Burkina Faso, cette semaine est une période d’intensification des actions de sensibilisation, de plaidoyer, de mobilisation sociale et d’offre de service en planification familiale. Elle permet de renforcer l’accès des femmes et des jeunes filles aux services de planification familiale à travers plusieurs stratégies d’offre de service : site fixe, stratégie avancée, équipe mobile, distribution à base communautaire et auto-injection. Elle permet également le réapprovisionnement en produits contraceptifs des anciennes utilisatrices de méthodes contraceptives. Cette année, le pays vise 50. 000 nouvelles utilisatrices, dont 70 % d’adolescentes et de jeunes, en sept jours.
Pour atteindre cet objectif les différents acteurs multiplient les initiatives auprès des jeunes et adolescentes. « Nous menons plusieurs activités afin de créer la demande et d’offrir les services de santé de la reproduction : des conférences dans les établissements secondaires, des causeries avec les femmes, le plaidoyer auprès des leaders communautaires », explique Jean-Claude Bako, infirmier chef de poste du centre médical urbain de Ouézzin ville, à Bobo-Dioulasso. De son côté, l’Association Burkinabè pour le Bien-Etre Familial (ABBEF), partenaire de l’UNFPA, met l’accent sur la sensibilisation par les pairs. « Je vais là où il y a de l’affluence, dans les établissements scolaires et même dans les maisons afin de sensibiliser les jeunes filles sur la planification familiale », explique Sakinatou, 21 ans. Pour elle, l’information sur la planification familiale est la clé pour permettre aux jeunes de prendre des décisions éclairées sur leur santé sexuelle et reproductive. C’est pourquoi, elle ne cesse de sensibiliser ses camarades à l’école ou dans les familles.
2024, l’édition de l’intégration
L’édition 2024 de la semaine nationale de la planification familiale est couplée à la semaine mondiale de l’allaitement maternel, au dépistage des cancers féminins, du VIH, des IST et des hépatites virales. D’où le thème, « Intégration des services de la santé de la reproduction : planification familiale, allaitement maternel, dépistage des cancers féminins, du VIH, des IST et des Hépatites virales ; une solution pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile dans un contexte de défi sécuritaire ».
Cette intégration vise à offrir, en un même lieu, un paquet plus complet de services de santé de la reproduction aux femmes et filles, en particulier celle qui sont les plus éloignées des centres de santé. Elle permet vise aussi à fédérer les efforts des partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine de la santé de la reproduction, grâce à une approche de co-financement. Ainsi, en plus de la planification familiale, les femmes et les jeunes bénéficieront de dépistage des cancers féminins, du VIH, des IST et des hépatites virales.
Le leadership gagnant de l’UNFPA
Pour le Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la population, Alain Akpadji, « la planification familiale est une composante clé de l’autonomisation des femmes et des filles. C’est pourquoi, le fonds des Nations Unies pour la population apporte un soutien important à la réalisation de la semaine nationale de la planification familiale ». Cette année, l’UNFPA a alloué près de 400 millions de F CFA pour les activités opérationnelles de la semaine nationale de la planification familiale. A ce montant s’ajoute la dotation en produits contraceptifs s’évaluant à 2 millions de dollars représentant presque 80% des besoins du pays. Cette contribution permettra d’éviter environ 32% des décès maternels. Le ratio de la mortalité au Burkina Faso est passé de 223 en 2019 à 198 décès pour 100 000 Naissances vivantes en 2021.