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Rapport sur l'état de la population mondiale en 2012 : "Oui au choix, non au hasard"

Rapport sur l'état de la population mondiale en 2012 : "Oui au choix, non au hasard"

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Rapport sur l'état de la population mondiale en 2012 : "Oui au choix, non au hasard"

calendar_today 18 Décembre 2012

Afin d'amener le monde universitaire Burkinabè à mieux s'approprier le contenu du rapport 2012 sur l'état de la population mondiale, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a organisé le mardi 18 décembre 2012 à l'Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) de l'Université de Ouagadougou, une conférence débat sur le thème « Oui au choix, non au hasard. Planification familiale, droit de la personne et développement ».

222 millions de femmes dans le monde n'ont pas accès aux services et aux informations sur la planification familiale de qualité. Environ 75 millions de grossesses non désirées ont été enregistrées dans les pays en développement et il existe dans les pays développés des taux élevés de grossesses non désirées chez les adolescentes et dans les classes pauvres. Bien que la planification familiale soit reconnue comme un droit fondamental pour tout individu, plus de la moitié des femmes en âge de procréer des pays en développement éprouve un besoin non satisfait en contraceptifs modernes. C'est ce qui ressort du rapport sur l'état de la population mondiale 2012.

Afin d'inverser la tendance au Burkina Faso, le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) a tenu, le mardi 18 décembre 2012 à l'Institut Supérieur des Sciences de la Population de l'Université de Ouagadougou, une conférence débat sur le thème « Oui au choix, non au hasard. Planification familiale, droit de la personne et développement ».

Ce thème, selon le Représentant du FNUAP Dr Mamadou Kanté, se justifie d'une part, par le fait que la planification doit être librement consentie pour tout individu, et d'autre part par le lien entre la planification familiale et le développement. «Il est  clairement établi qu'une femme qui a un accès libre à la planification familiale peut mieux gérer sa famille en termes de nombre d'enfants et de travail. Elle peut décider de faire de longues études et mener des activités pouvant bénéficier à son foyer. Il est aussi démontré qu'une planification familiale bien menée permet de mettre en adéquation le développement de la population et le progrès économique », a-t-il ajouté.

Le milieu universitaire comme noyau de relai

Animée par le démographe Georges Guiella, elle visait à amener le monde universitaire (une centaine d'étudiants et d'universitaires ont assisté aux débats) et les médias à mieux s'approprier le contenu du rapport. « C'est une bonne initiative de lancer un tel rapport dans un milieu universitaire qui peut constituer un noyau de relai pour l'UNFPA auprès de la population. Cela permet également d'orienter les chercheurs dans les problématiques de la population afin d'explorer au mieux les défis de population et les problèmes qui s'y posent pour le développement du pays » explique Idrissou Daouda, un chercheur en démographie.

Georges Guiella a mis en exergue la réaffirmation du droit des individus à la planification familiale, les inégalités dans ce domaine ainsi que les avantages sociaux et économiques d'une planification familiale fondée sur les droits tout en soulignant l'importance de l'implication des hommes dans les actions de promotion.

 

La planification familiale, un investissement stratégique bénéfique

De l'avis de ce démographe, en évitant les grossesses précoces et en réduisant les grossesses à risques de mortalité prématurée, la planification familiale contribue à accroître la durée de vie et permet ainsi un retour sur les investissements dans le capital humain. Au niveau macro, une priorité accordée à la planification familiale en tant que composante d'une stratégie de développement intégrée est un investissement tactique qui contribue simultanément à atténuer la pauvreté et à stimuler la croissance économique, a lancé Georges Guiella. Malheureusement, bon nombre de pays en développement n'ont pas inscrit la santé sexuelle et reproductive au rang de leurs priorités dans le secteur de la santé, s'étonne-t-il. En terminant son allocution, il a souligné la nécessité d'intégrer la planification familiale dans l'agenda post 2015 et d'accroître le financement à cette fin.

Les étudiants se sentaient d'autant plus concerné à l'issue de cette conférence. « C'est un sujet d'actualité. Nous avons eu droit à une brillante présentation. Je retiens de  cette conférence que le taux de natalité est en pleine progression dans les pays en développement. Je souscris au planning familial dans la mesure où cela comporte beaucoup d'avantages pour la femme, les enfants et la famille entière. Je continuerai, comme je le faisais, à discuter avec les femmes de mon quartier sur la planification familiale afin de leur transmettre le message que j'ai reçu aujourd'hui », affirme Balguissa Sawadogo, étudiante.

 

Emmanuel KANSIE, unité de communication UNFPA - Burkina Faso