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Le comité national de suivi de la mise en œuvre des programmes et stratégies de réduction de la mortalité maternelle et néonatale a présenté le 28 février 2014 les résultats de la surveillance hebdomadaire des produits de la santé de la reproduction et des décès maternels et néonatals. Même si la tendance des chiffres est à la baisse, des efforts restent à faire dans le domaine.

« Ne plus mourir en voulant donner la vie », telle est la devise de tous les acteurs qui œuvrent dans la préservation de la santé de la mère et de l'enfant. Après plusieurs actions menées, ces dernières années, la tendance de la mortalité maternelle et néonatale est à la baisse au Burkina Faso. Selon les résultats publiés par le comité de suivi, en 2012, 702 cas de décès maternels ont été enregistrés, contre 532 cas en 2013. Quant à la mortalité néonatale, le comité a révélé avoir enregistré 1776 cas en 2012 contre 1417 en 2013.

Cette baisse des chiffres s'explique par la formation des prestataires des centres de santé, la disponibilité des produits contraceptifs et la maîtrise du circuit de distribution des produits de santé de la reproduction. En effet, les points de prestation ont augmenté de 25% en 2012 à 75% en 2013.

Il faut noter que les principales causes des décès maternels au Burkina Faso sont les hémorragies, les infections, la rétention placentaire, les ruptures utérines, les complications des avortements, les éclampsies. En effet, les causes obstétricales directes représentent plus de deux tiers des décès. Concernant les causes des décès néonatales (enfants de moins d'un an), elles sont essentiellement dues aux infections sévères, à la prématurité, à l'asphyxie, au tétanos néonatal, aux infections congénitales et à la diarrhée. A côté de ces causes médicales, il existe de nombreux autres facteurs qui favorisent cette mortalité chez les mères et les nouveaux nés au Burkina Faso. Il s'agit, entre autres, de la non pratique de la consultation prénatale (CPN), de l'insuffisance des soins obstétricaux essentiels et d'urgence, de l'utilisation des accoucheuses villageoises incompétentes.

Malgré la tendance à la baisse des chiffres de la mortalité maternelle et néonatale, des défis restent encore à relever. Il s'agit notamment de l'opérationnalisation de la surveillance des décès en communauté, du recours précoce des femmes aux formations sanitaires et de la réactivité locale face aux chiffres.

Des efforts restent donc à faire par le gouvernement burkinabé et ses partenaires techniques et financiers pour préserver la santé et la vie des femmes et des enfants. la première dame, Madame Chantal Compaoré, présidant la session, a invité et encouragé chaque membre du comité à « faire des efforts pour assurer l'accès des femmes et des filles aux services de planification familiale, au suivi régulier des grossesses, à un accouchement assisté dans les formations sanitaires et à un suivi postnatal».

 

Fédélia Rose Bohissou, Unité de Communication/UNFPA