Go Back Go Back
Go Back Go Back

L'UNFPA lance une réflexion sur la contribution de l'industrie cinématographique à l'autonomisation des femmes et des filles

L'UNFPA lance une réflexion sur la contribution de l'industrie cinématographique à l'autonomisation des femmes et des filles

Actualités

L'UNFPA lance une réflexion sur la contribution de l'industrie cinématographique à l'autonomisation des femmes et des filles

calendar_today 05 Mars 2025

Le Cinéma, à travers les récits qu’il véhicule, peut contribuer à déconstruit les stéréotypes et ouvrir des perspectives nouvelles pour l’émancipation des femmes
Le Cinéma, à travers les récits qu’il véhicule, peut contribuer à déconstruit les stéréotypes et ouvrir des perspectives nouvelles pour l’émancipation des femmes

En marge de la 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Burkina Faso a organisé un panel sur le thème : « L'industrie cinématographique et l'autonomisation des femmes et des filles ».

Le cinéma représente un outil puissant pour véhiculer des messages, sensibiliser les publics, éveiller les consciences et produire un changement de comportements. C’est dans cette perspective que le bureau pays de l’UNFPA au Burkina Faso a initié un panel, visant à engager la réflexion sur la contribution du cinéma à l’autonomisation des femmes et des filles en Afrique.

Selon Stéphanie Dongmo, écrivaine et critique de cinéma camerounaise, les femmes restent encore largement sous-représentées dans l’industrie cinématographique. « Les femmes ne représentent que 10% dans cette industrie et, dans les films, elles sont souvent plus objets que sujets », souligne-t-elle, une réalité qui limite leur capacité à contribuer à l’autonomisation d’autres femmes.

Pour que les femmes puissent jouer un rôle catalyseur dans le cinéma africain, il est essentiel qu’elles occupent des places et des rôles plus significatifs. Azaratou Bancé, actrice et réalisatrice, présidente de l’association Taafé Vision — qui accompagne des femmes et des jeunes filles dans la production d’œuvres cinématographiques — insiste sur la nécessité de soutenir ces dernières. « Il faut commencer par la formation, en offrant aux femmes et aux filles l’opportunité de renforcer leurs compétences dans tous les domaines du cinéma. Ensuite, il est crucial de leur permettre d’accéder aux financements afin qu’elles puissent raconter leurs propres histoires », affirme-t-elle.

Selon Azartou Bancé, la formation est essentielle pour que les femmes puissent jouer un rôle catalyseur dans le cinéma africain. (1) (1) (4)
Selon Azartou Bancé, la formation est essentielle pour que les femmes puissent jouer un rôle catalyseur dans le cinéma africain. 

Si le cinéma a longtemps contribué à véhiculer des stéréotypes sur les femmes et les filles, il est désormais évident qu’il peut aussi être un outil puissant pour déconstruire ces représentations. La productrice et réalisatrice togolaise Ingrid Agbo ajoute : « Le cinéma n’a pas créé les stéréotypes, mais il a amplifié leur présence. Aujourd’hui, le cinéma dispose des moyens nécessaires pour déconstruire ces stéréotypes ».

Les échanges qui ont eu lieu lors de ce panel ont abouti à plusieurs recommandations, parmi lesquelles : 

  • accompagner et former les femmes et les filles à travers un système de mentorat,
    développer des contenus valorisant les femmes, 
  • assurer un accès équitable aux financements pour les femmes et les hommes, et 
  • renforcer le soutien aux femmes qui abordent les cas de violence basée sur le genre dans le cinéma.

Pour Alain Akpadji, Représentant Résident de l'UNFPA, ce panel a pleinement atteint ses objectifs. « L’objectif était d’ouvrir le débat et de voir comment faire des cinéastes des acteurs clés, tout en établissant un partenariat stratégique avec les acteurs du secteur du cinéma. Cela permettrait de sensibiliser les populations sur les droits des femmes et des filles et de promouvoir la paix et la cohésion sociale en Afrique », a-t-il déclaré.

Le Ciné est une force de transformation, l’industrie du cinéma est un puissant outil dans le domaine de l’autonomisation, du plaidoyer et du changement social.
Le Ciné est une force de transformation, l’industrie du cinéma est un puissant outil dans le domaine de l’autonomisation, du plaidoyer et du changement social.

Ce panel a été aussi l’occasion de renforcer la coopération Sud-Sud avec des partages d’expériences de plus 20 femmes cinéastes venues de 7 bureaux pays de l’UNFPA en Afrique. « Le FESPACO est une plateforme d’influence et de plaidoyer. C’est l’occasion de mettre en lumière des problématiques cruciales et de catalyser des actions concrètes en faveur de l’égalité des sexes », a déclaré la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations unies, Carol Flore-Smereczniak. Les échanges vont se poursuivre avec les cinéastes d’aboutir à la création d’un réseaux de cinéastes qui seront capacités et contribueront à l’autonomisation des des femmes et des filles

Le panel a aussi connu la présence des responsables du FESPACO notamment le Délégué général, Alex Sawadogo mais aussi des partenaires comme l’Ambassadeur du Royaume de Belgique au Burkina Faso, Erwin De Wandel. 

 

Related Content