La voie vers un monde sans sida commence et se termine par les droits de l'homme.
Le droit à une connaissance exacte et impartiale. Le droit d'être traité avec dignité et respect. Le droit de se sentir en sécurité, qui que l'on soit ou qui que l'on aime.
Le respect de ces droits fondamentaux a permis de réaliser des progrès remarquables dans la lutte contre le VIH et le sida. Les nouvelles infections par le VIH ont chuté de 39 %, passant de 2,1 millions en 2010 à 1,3 million en 2023. Pourtant, parmi les personnes encore les plus exposées au risque d'infection, les statistiques révèlent une tendance claire : La vulnérabilité au virus est bien plus grande chez les personnes qui ne peuvent pas exercer leurs droits et leurs choix.
Au moins la moitié des personnes présentant un risque élevé d'infection n'ont toujours pas accès aux services de prévention, ce qui constitue une violation directe de leur droit au meilleur état de santé possible. Parmi ce groupe, on trouve un grand nombre des personnes les plus marginalisées au monde, notamment les travailleurs du sexe, les transsexuels et les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes.
Les lois discriminatoires aggravent le fardeau déjà écrasant de la stigmatisation sociale et des lacunes en matière de soins. Les personnes qui craignent des sanctions juridiques ou sociales menaçant leur sécurité, voire leur vie, ne peuvent pas rechercher librement le soutien dont elles ont besoin en matière de prévention, de dépistage, de traitement et d'information sur le VIH, même lorsque les services sont disponibles par ailleurs.
Les femmes et les filles sont deux fois plus susceptibles de contracter le VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles que les hommes et les garçons. Cela n'a rien d'étonnant dans un monde où, selon une étude, 44 % des femmes ne peuvent pas décider elles-mêmes d'avoir des relations sexuelles ou de se faire soigner. Les risques d'infection par le VIH augmentent lorsque les femmes restent marginalisées par la pauvreté et terrorisées par la violence sexiste. Il est également temps de collaborer plus étroitement avec les hommes pour lutter contre leur propre réticence à se faire soigner, qui reste un obstacle important aux efforts globaux de prévention et de traitement du VIH.
Si l'on ajoute à cela le recul des droits de l'homme dans certains pays, tout cela explique pourquoi, malgré la réduction des infections au cours de la dernière décennie, les progrès stagnent et le monde n'est pas en passe d'atteindre son objectif de moins de 370 000 nouveaux cas d'ici à 2025.
Une voie guidée par les droits de l'homme n'est pas seulement la bonne chose à faire ; c'est aussi un moyen efficace d'atteindre toutes les personnes vivant avec le VIH, risquant de le contracter ou affectées par le virus. Les personnes qui disposent d'informations exactes, qui savent que leurs droits seront protégés et qui se sentent en sécurité en accédant à des services de qualité, peuvent prendre leurs propres décisions en connaissance de cause concernant leur santé sexuelle et génésique.
C'est pourquoi l'UNFPA travaille en partenariat avec les gouvernements du monde entier pour aider les systèmes de santé à intégrer les services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH, en particulier pour les adolescents, les femmes et les populations clés, dans les soins de santé sexuelle et reproductive de routine.
En cette Journée mondiale du sida, unissons-nous pour emprunter la voie des droits - la voie d'une plus grande dignité humaine et d'un plus grand choix, et de la fin du sida.