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Campagne « ni acteur, ni complice : Stop à l’excision » : engager les jeunes pour la promotion de l’élimination des Mutilations Génitales Féminines

Campagne « ni acteur, ni complice : Stop à l’excision » : engager les jeunes pour la promotion de l’élimination des Mutilations Génitales Féminines

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Campagne « ni acteur, ni complice : Stop à l’excision » : engager les jeunes pour la promotion de l’élimination des Mutilations Génitales Féminines

calendar_today 05 Décembre 2022

Les jeunes désormais engagés à jouer leur partition dans l'élimination des mutilations génitales féminines au Burkina Faso
​ ​Les jeunes désormais engagés à jouer leur partition dans l'élimination des mutilations génitales féminines

Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) constituent un problème sociétal majeur au regard de ces innombrables conséquences sur la santé des personnes qui en sont victimes. Elles posent également la problématique du respect des droits humains et de l’autonomie corporelle des femmes et des jeunes filles.

Le Burkina Faso fait partie des 29 pays africains où les femmes et les filles subissent encore la pratique des mutilations génitales féminines. La prévalence de l’excision est passée de 75,8% des femmes âgées de 15 à 49 ans selon l’EDS de 2010 à 67,6% pour la même tranche d’âge selon l’Enquête multisectorielle continue (EMC publié en 2015). On note une baisse de la prévalence chez les enfants de 0 à 14 ans. De 13,3% en 2010 (EDS/MICS 2010), la prévalence chez les enfants de cette tranche d’âge est passée à 11,3% selon l’enquête Multisectorielle Continue de 2015.

Le Fonds des Nations Unies pour la population soutient fortement le Gouvernement du Burkina Faso, ainsi que les organisations de la société civile à travers le programme pour l’élimination des MGF, mis en œuvre, dans huit des treize régions du pays : Est, Centre-Nord, Sahel, Nord, Centre-Ouest, Boucle du Mouhoun, Plateau-Central, Centre.

Engager les jeunes pour la promotion de l’élimination des Mutilations Génitales Féminines

Au Burkina Faso, la frange jeune des moins de 35 ans constitue 77,9 % de la population.  Les 15-34 ans représentent 32,6% et l’âge moyen des burkinabè est de 21,7 ans. L’exploitation de ce potentiel pour accélérer l’élimination des Mutilations génitales féminines s’est traduite par le déploiement d’une campagne nationale visant à mobiliser et engager les jeunes dans les actions de prévention et de dénonciation des cas de MGF au Burkina Faso. Dénommée « ni acteur, ni complice : Stop à l’excision », cette campagne de communication et de sensibilisation a réunis près de 200 jeunes venus des 13 régions du Burkina Faso.

Les jeunes sont désormais le porte-flambeau de la lutte contre les mutilations génitales féminines au Burkina Faso 

Cette cérémonie de lancement est une occasion pour les jeunes, leaders d’associations de jeunesse et d’organisations de la société civile, de réaffirmer leur engagement sans réserve, en présence des autorités du pays, des partenaires au développement, des journalistes et acteurs impliqués dans la lutte contre les MGF. C’est également une opportunité de créer des synergies d’actions afin de marquer une rupture définitive avec les pratiques néfastes et être des porte-flambeaux de la lutte contre les mutilations génitales féminines. En rappel, depuis 2020, le flambeau de la lutte contre les mutilations génitales féminines a été transmise aux jeunes par le Président du Faso, faisant d’eux désormais la cheville ouvrière de la promotion de l’élimination des MGF au Burkina Faso.

Cette campagne qui sera déployée, afin de couvrir toutes les treize régions du pays s’articulera autour d’actions de sensibilisation, de plaidoyer et de mobilisation sociale.

Donner de la voix contre les Mutilations Génitales Féminines

Le lancement de cette campagne a permis d’outiller davantage les jeunes à mener des actions de prévention et de dénonciation des cas de mutilations génitales féminines au Burkina Faso.

Paulin est le Président du réseau national des jeunes pour la promotion de l’élimination des Mutilations génitales féminines au Burkina Faso. Pour lui, le lancement de cette campagne sonne comme une invite à redoubler plus d’efforts dans les actions de veille, de prévention, de dénonciation et d’accompagnement dans la prise en charge des cas d’excision.

Paulin Ouédraogo a exprimé l'engagement des jeunes du Burkina Faso à éliminer les mutilations génitales féminines au Burkina Faso

Au nom de ses pairs, il a traduit toute leur reconnaissance pour les résultats engrangés et les avancées significatives, et lancé un appel à tous les jeunes à s’engager davantage à jouer leur partition avec dévouement pour l’atteinte de l’objectif zéro mutilations génitales féminines d’ici à 2030. A l’unisson, les jeunes du Burkina Faso ont donc réaffirmé leur total engagement à : 

  • Maintenir le flambeau allumé en mettant en œuvre des actions concrètes pour la promotion de l’élimination des Mutilations génitales féminines
  • Renforcer et maintenir la mobilisation contre l’excision et toutes les autres formes de violences basées sur le genre en usant de tous les moyens disponibles et de l’innovation pour atteindre les objectifs.
  • Travailler en synergie d’actions et renforcer les partenariats pour plus d’impact et de résultats
Les jeunes ont pris l'engagement de mettre leur potentiel au service de l'élimination des MGF 

A l’image des 200 jeunes réunis, Paulin a pris l’engagement de donner de la voix afin de permettre aux générations suivantes d’être de celles dont les filles liront les histoires de Mutilations génitales féminines que dans les livres d’histoires. « Notre engagement est un travail pour la vie ; un travail pour la liberté ; un travail pour l’émancipation de la femme. Nous resterons toutes et tous debout jusqu’au jour où cette pratique ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour les filles et les femmes du Faso. Je ne serai Ni Acteur Ni Complice des Mutilations Génitales Féminines au Burkina Faso. Stop à l’Excision maintenant ! »

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