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La journée internationale de la sage-femme a été célébrée ce 5 mai 2015 à Pô,par l’association burkinabé des sages-femmes, en partenariat avec le Ministère de la santé et le Fonds des Nations Unies pour la Population. A cette occasion,ce sont discours et actes de reconnaissance qui ont ponctué la célébration officielle dans la salle de réunion de la mairie de la ville de Pô.

Le rapport mondial de la pratique de sages-femmes, lancé à Ouagadougou en Septembre 2014 indique que 73 pays dont leBurkina Faso enregistrent à eux seuls92% des décès maternels et néonatals dans le monde. Ce rapport révèle également que 87% des décès maternels et néonatals peuvent être évités, si des services de sage-femme sont disponibles,accessibles, acceptables et de qualité. En d’autres termes 655 sur les 754décès maternels que le pays a enregistrés en 2013 au Burkina Faso pouvaient être évités si on améliorait les services de sage-femme. C’est une situation alarmante et peu enviable que les participants à cette célébration officielle n’ont pas manqué de relever dans leurs interventions.

Pour la présidente de l’association burkinabé des sages-femmes, Mariam Nonguierma, leur noble métier est un sacerdoce pour lequel certaines actions doivent être entreprises pour permettre de réduire la mortalité liée aux accouchements. Ce sont notamment le renforcement des capacités humaines et professionnelles. En effet, l’OMS recommande1 sage-femme pour 5000 habitants, alors qu’au Burkina, c’est encore plus de10 000 habitants pour une sage-femme depuis 2013. En 2009, la situation était bien pire avec 1 sage-femme pour plus de 13000 habitants. Ce cri de cœur n’est pas resté sans échos auprès de l’UNFPA qui, par la voix de son représentant, Dr Seydou Belemviré a répété le sens du combat de son institution :« Pour l’UNFPA, aucune femme ne doit mourir en voulant donner la vie.C’est pourquoi je nourris l’espoir que des mesures vigoureuses seront prises pour pallier le déficit de compétences et de couverture de soins, en vue de s’assurer que chaque mère, chaque nouveau-né a effectivement accès à des soins dispensés par une sage-femme ou un tout autre personnel qualifié dans toutes les régions du Burkina ».

Le Ministre de la Santé, représenté à cette occasion par son directeur de cabinet, n’a pas tari d’éloges devant tout cet engagement des sages-femmes et maïeuticiens. Il a profité renouveler la disponibilité de son ministère devant toutes les demandes pressantes et légitimes de ces agents de santé.

La cérémonie officielle a été mise à profit pour reconnaître le mérite de certains acteurs pour toute leur dévotion à la cause de la mère et de l’enfant. Et l’UNFPA n’a pas manqué à l’appel une fois de plus, à travers Sa Conseillère Pays, Aoua Zerbo qui a reçu un certificat de reconnaissance de la part de l’association des sages-femmes et maïeuticiens du Burkina.

 

Clément BIHOUN

 

Une vue du présidium

Les participants

Félicitations à Mme Aoua Zerbo pour ce certificat