Au cours du troisième trimestre 2021, la situation sécuritaire du Burkina Faso ne s’est pas améliorée.
De nombreuses attaques des groupes armés ont été signalés dans les régions du Centre-Nord, du Nord,
de l’Est et des Cascades. Les faits majeurs du trimestre sont l’attaque d’un convoi militaire le 18 août
2021 dans la région du Sahel et ayant fait 80 victimes, les attaques et menaces de groupes armés non
identifiés dans la région des Cascades ayant entrainé le déplacement de 4 253 individus dans la commune
de Mangodara, ajoutant cette région aux six autres bénéficiant de la réponse humanitaire. A la
date du 30 septembre 2021, le nombre de personnes déplacées internes s’élève à 1 407 685 selon le
CONASUR.
Le contexte sécuritaire continue d’impacter le fonctionnement du système sanitaire. Ainsi, à la fin du
troisième trimestre, l’on dénombrait 83 formations sanitaires fermées et 273 fonctionnant à minima sur
l’ensemble du territoire national. Ces dysfonctionnements touchent 2,2 millions de personnes.
Par ailleurs, la situation de la pandémie de la Covid-19 rapportée au 30 septembre fait état de 14 290
cas confirmés depuis le début de la maladie dont 187 décès. A la date du 9 octobre 2021, 208 994
personnes étaient entièrement vaccinées contre la Covid-19 et 64 434 l’étaient partiellement.
Les besoins de financement pour la mise en oeuvre du plan de réponse humanitaire de 2021 sont
estimés à 607,9 millions de dollars. Avec la situation sécuritaire qui semble se dégrader avec le temps,
le nombre de personnes déplacées internes pourrait augmenter ; d’où l’urgence de mobiliser des
ressources additionnelles pour la mise en oeuvre de la réponse humanitaire qui, jusque-là, n’a reçu que
28,6% (OCHA, Rapport T3 2021) de son financement.