Ouagadougou, Burkina Faso – Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, M. Roger Baro a procédé, ce jeudi 15 février 2024, au lancement officiel du projet « Développement de la résilience des femmes et des jeunes face aux effets du changement climatique dans le cadre du nexus humanitaire-développement-paix ».
D’un coût global de 5 millions d’euros, soit environ 3,3 milliards de francs CFA, ce projet est financé par le Grand-Duché du Luxembourg et mis en œuvre par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Il vise à renforcer la résilience et la contribution des jeunes et des femmes des zones rurales et semi-urbaines aux économies locales et l’accès aux revenus décents dans la gestion de l’environnement.
D’une durée de 2 ans et 3 mois, soit au total 27 mois, ce projet est mis en œuvre dans quatre régions du Burkina Faso, à savoir la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins, les Cascades et le Centre-Sud. Ce projet est le fruit du partenariat entre le l’UNFPA et le Luxembourg dans le cadre du Programme de coopération entre l’UNFPA et le Gouvernement du Burkina Faso.
Selon le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, M. Roger Baro, « ce projet découle d’une volonté résolue de l’UNFPA et du Gouvernement du Burkina Faso de renforcer la résilience des femmes et des jeunes face aux effets du changement climatique. Il propose des réponses concrètes aux préoccupations réelles des populations. »
A terme, le projet permettra, entre autres, la formation de 15 000 jeunes et femmes, y compris des personnes déplacées internes, sur l’éducation environnementale, l’éducation financière et non financière, les violences basées sur le genre et les compétences de vie. 2 000 jeunes, dont 1000 femmes et jeunes filles, bénéficieront d’une formation sur l'entrepreneuriat vert et l’adaptation aux technologies climatiques. En outre, 300 organisations, associations et faîtières seront renforcées en protection de l’environnement et adaptation au changement climatique. Ils recevront également un appui et une orientation sur les chaînes de valeurs agriculture durable et gestion de l’environnement.
D’autres actions comme la formation des organisations et associations faîtières des jeunes et des femmes sur la protection de l’environnement et l’adaptation au changement climatique, la mise en place des groupes d’épargne et de crédits, le financement des micros, petites et moyennes entreprises sont également prévues.
Pour le Coordonnateur du Système des Nations Unies par intérim et Représentant résident de l’UNFPA, M. Alain Akpadji, ce projet témoigne de l’engagement de « la coopération luxembourgeoise et de l’UNFPA à accompagner le gouvernement du Burkina Faso et à répondre aux besoins prioritaires des populations, en particulier les femmes et les jeunes ».
En prenant la parole, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Burkina Faso, Moritz Klein, a réitéré l'engagement de son pays à soutenir les efforts de développement et de consolidation de la paix aux côtés du Gouvernement du Burkina Faso. « Ce projet constitue également un levier transformationnel à haut impact sur l’autonomisation et le bien-être des femmes et jeunes du Burkina Faso tout en renforçant la sensibilisation et l’adaptation des populations aux changements climatiques mais aussi sur le genre », a-t-il déclaré.
Le projet « Développement de la résilience des femmes et des jeunes face aux effets du changement climatique dans le cadre du nexus humanitaire-développement-paix » sera mis en œuvre par l’UNFPA Burkina Faso, en collaboration avec des structures étatiques, des organisations non gouvernementales et des organisations et structures de femmes et de jeunes.
Il fait suite au projet « Autonomisation, accès à la santé sexuelle et reproductive et meilleure implication des femmes et jeunes vulnérables dans la protection de l’environnement, la prévention et la gestion de conflits au Burkina Faso » mis en œuvre par l’UNFPA dans cinq régions du Burkina Faso entre 2018 et 2022.
