Les Agents de santé à base communautaires (ASBC) constituent des acteurs importants dans la mobilisation sociale autour de la semaine nationale de la planification familiale au Burkina Faso. Ils parcourent différents quartiers afin de sensibiliser sur l’importance de la planification familiale.
A Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins, la semaine nationale de la planification familiale bat son plein. Pour les Agents de Santé à Base Communautaire (ABSC), c’est une occasion d’intensifier la mobilisation et la sensibilisation sur la planification familiale. Ils adoptent différentes stratégies, fixes ou avancées, afin de contribuer au recrutement de nouvelles utilisatrices de méthodes modernes de planification familiale.
Au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) du secteur 25 de Bobo-Dioulasso, dans le district sanitaire de Do, Geneviève Kantiono se sert d’une animation musicale, entrecoupée de messages sur la planification familiale. « Nous avons fait un programme d’animation. Chaque jour nous avons une équipe ici et d’autres dans les secteurs. Le matin j’organise une causerie éducative avec les femmes du quartier présentes dans le CSPS. Ensuite j’oriente les femmes que nous avons sensibilisées vers le service de planification familiale. Maintenant, avec la musique, je lance des messages sur les avantages de la planification familiale en français et en dioula », explique-t-elle, microphone en main. Elle est agent de santé à base communautaire depuis plusieurs années maintenant.
Salimata Ouédraogo est aussi Agent de santé à base communautaire. Aujourd’hui, elle a fait du porte-à-porte. Très connue dans sa zone d’intervention, l’interaction avec les femmes ne lui pose aucun problème. « Lorsque nous arrivons dans les familles, nous saluons et déclinons l’objet de notre visite. Nous échangeons avec elles sur la planification familiale et les invitons à se rendre au centre de santé pour des informations ou pour choisir la méthode de leur choix », explique Salimata Ouédraogo. Par endroits, lorsque le nombre des femmes est élevé, les agents de santé à base communautaire organisent une causerie éducative à leur attention. Selon Salimata, le plus souvent, les femmes désirent faire la planification familiale mais ce sont les hommes qui ne la comprennent pas suffisamment. « C’est pourquoi, quand nous croisons des hommes dans les familles, nous les sensibilisons aussi. Si le mari est convaincu, l’épouse pourra facilement avoir accès à la planification », précise-t-elle.
Pour le premier responsable du Centre de santé et de promotion sociale du secteur 25, la contribution de ces ASBC est essentielle à l’atteinte de la cible que s’est fixée la formation sanitaire. « Nous avons demandé à chaque ASBC de recruter au moins deux femmes. Ce qui nous permettra d’atteindre et d’aller au-delà du nombre d’utilisatrices que nous nous sommes fixés », déclare le Major du CSPS, M. Bado. Pour une meilleure évaluation de la contribution des agents de santé à base communautaire dans la mobilisation des utilisatrices, des fiches des référencements sont conçues. Ces fiches permettent d’apprécier le nombre de femmes touchées par la chaque ABSC ainsi que le nombre de femmes ayant choisi une méthode de planification grâce à son référencement.
Certains responsables de formations sanitaires ont trouvé des alternatives pour stimuler la participation des ASBC afin d’accroître davantage leur contribution au recrutement de nouvelles utilisatrices de méthodes de planification familiale.