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Foussénatou est élève en classe de terminale, à Sabou dans la région du Centre-Ouest du Burkina Faso. Malgré la préparation de son examen du baccalauréat, elle trouve du temps afin de discuter avec d’autres jeunes, comme elle, sur la santé sexuelle et reproductive. Elle est paire éducatrice dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des adolescents et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso » mis en œuvre par l’UNFPA Burkina Faso avec l’appui financier du Japon

Ce 7 juin 2023, devant une trentaine de jeunes (garçons et filles) regroupés dans un "grin de thé", elle n’est pas du tout intimidée. Mais, avoue-t-elle, cela n’a pas toujours été facile. « En tant que jeune fille, ce n’est pas du tout facile mais avec les formations que j’ai reçues, j’arrive à mieux m’exprimer avec mes camarades. Garçons comme filles, il n’y a pas de tabou, je suis à l’aise sur le thème de la sexualité. »

Foussenatou avoue que dans le mois, elle réalise 3 à 4 séances de sensibilisations dans les écoles et grins de thé de sa ville. Une façon, selon elle, de contribuer à éveiller les consciences des jeunes sur les risques des maladies sexuellement transmissibles (MST) dans cette ville carrefour qu’est Sabou.

Son action est très appréciée par les occupants du grin de thé. « Il est important pour nous jeunes d’être très tôt sensibilisé sur ces questions parce qu’on n’a pas souvent l’occasion d’en parler à la maison. Pour nos parents, ces thèmes sont tabous. Donc ces sensibilisations sont des occasions d’apprentissage pour nous. », affirme Kader KOUBANE.

L’action de Foussénatou intervient dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des adolescents et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso ».

Ce projet, d’une durée de trois ans (2020-2023), est financé par l’ambassade du Japon au Burkina Faso en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Il est mis en œuvre par deux partenaires d’exécution que sont la Fondation KIMI et l’ABBEF (Association Burkinabè pour le Bien-Être Familial) avec l’appui de JOICFP (Japanese Organization for International Cooperation in Family Planning).