Assurer des services et des soins de qualité à toutes les femmes en âge de procréer dans un contexte marqué par la Covid-19: tel est l'objectif visé à travers la mise en oeuvre du projet “Renforcement des droits et de la santé sexuels et reproductifs” financé par le Gouvernement du Canada à hauteur de 5 millions de dollars canadiens. Au cours de sa première année de mise en œuvre, le projet a permis de recruter 799 898 utilisatrices de méthodes de contraception dans les 8 régions qu’il couvre. Dans les régions des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest, des bénéficiaires témoignent des bienfaits de la planification familiale.
Maimouna, mère de trois enfants, habite à Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins au Burkina. Elle est l’une des bénéficiaires du projet. Se confiant sur ses motivations lorsqu’elle a décidé d’adopter la planification familiale, elle assure être plus autonome et épanouie grâce à la PF. « Depuis que j’ai adopté la planification familiale, j’arrive à m’occuper correctement de mes enfants car je travaille, je gagne de l’argent et je suis toujours en bonne santé. J’invite les femmes à tout faire pour planifier les naissances de leurs enfants. Cela requiert l’accompagnement du mari comme cela a été mon cas » témoigne-t-elle.
Toujours à Bobo-Dioulasso, Abibata, une autre bénéficiaire du projet, a retrouvé le bonheur de la vie de couple depuis qu’elle a adopté une méthode moderne de contraception. « Avant la planification familiale, il y avait peu d’ambiance en famille. Les enfants avaient des âges rapprochés et étaient régulièrement malades. Au même moment, je me rendais compte que les femmes sous contraception avaient des enfants beaucoup plus gais. C’est ainsi qu’après avoir suivi une séance de sensibilisation au sein d’une formation sanitaire sur la PF, je m’en suis ouverte à mon mari qui a accepté que j’adopte une méthode de contraception. Depuis lors, je suis vraiment fière de ma famille. »
Après cette expérience heureuse, cette jeune mère s’est engagée dans la sensibilisation en faveur de la planification familiale au sein de sa communauté. Elle encourage les hommes à accompagner leurs femmes pour le choix de méthodes de contraception.
Profils d’utilisatrices différents, même constat de satisfaction
Dans le Sud-Ouest du Burkina, une autre région couverte par le projet, Mme Nébié, vendeuse de fruits et légumes estime que la contraception est le meilleur gage pour poursuivre son petit commerce : « J’ai atteint le nombre d’enfants que je désirais avoir et en plus, une nouvelle grossesse freinerait mes activités pour un bout de temps. Avec la méthode de planification que j’ai adoptée, je ne crains pas de grossesse et j’ai l’esprit libre pour vaquer à mes occupations » se convainc-t-elle.
Quant à Mimine, restauratrice et mère de deux enfants rencontrée à Gaoua, capitale de la région du Sud-Ouest, la planification familiale lui permet de s’épanouir entre deux grossesses : « J’ai adopté une méthode contraceptive après mon premier accouchement pour espacer les naissances et pouvoir mener des activités génératrices de revenus. La planification familiale me permet également d’être en bonne santé et disponible à tout moment pour mon mari ».
Même son de cloche chez Fanta. Épouse d’un routier à Dano, toujours dans le Sud-Ouest du pays, Fanta a décidé d’adopter la planification familiale à la demande de son époux, pour s’occuper du business familial. “Après mon premier accouchement, mon mari, conducteur, m’a demandé de choisir une méthode contraceptive pour pouvoir m’occuper de la boutique de vente d’articles divers en son absence. Mon premier enfant a 6 ans et mon second, un an et demi. J’ai choisi la jadelle comme méthode contraceptive”.
En rappel, le projet est mis en œuvre au Burkina Faso dans les régions Cascades, du Centre, du Centre-Est, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, des Hauts-Bassins, du Plateau central et du Sud-Ouest. Il est focalisé sur la réalisation de trois résultats clés : (i) doter les hommes, les femmes, les jeunes de connaissances appropriées et de compétences sur la santé de la reproduction et la planification familiale (SR/PF), la prévention des violences basées sur le genre (VBG) et de la COVID 19, (ii) renforcer les capacités techniques et opérationnelles des structures publiques, privées et associatives pour l’offre de services de SR/PF/VBG dans les conditions de sécurité sanitaire et de protection des prestataires et des bénéficiaires et (iii) accroître l’accès aux produits vitaux de santé sexuelle et reproductive de qualité, y compris les contraceptifs et la prise en charge clinique du viol par les femmes et les jeunes jusqu’au dernier kilomètre.
Rédaction: Jaunasse YARO
A lire :
Rapport S1 - 2021 de mise en oeuvre du Projet