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L’Ambassade du Royaume de Belgique au Burkina Faso, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), et sous le leadership du gouvernement, a organisé le 28 juillet 2023 une consultation nationale sur le dossier d’investissement de la Coalition des donateurs pour l’éradication de la fistule obstétricale au Burkina Faso. 

 

La consultation nationale vise à accélérer les progrès autour de la coalition, en vue d’accroitre la mobilisation de ressources pour l’éradication la fistule à l’horizon 2030. Elle a réuni différents acteurs notamment le Gouvernement du Burkina Faso représenté par le Ministre de la santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou et la Ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconcialtion nationale, du Genre et de la Famille, Mme Nandy Somé, l’UNFPA, le leader de la Coalition des donateurs, représentée par l’Ambassadeur du Royaume de Belgique au Burkina Faso, SEM Jean-Jacques Quairiat, ainsi que les représentants des ambassades . Le secteur privé, les structures sanitaires partenaires de l’UNFPA dans la prise en charge des victimes de fistule obstétricale ont été également représentés à cette rencontre.


Pour le Ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, les efforts fournis conjointement pour l’éradication de la fistule devront être intégrés et soutenus par des politiques sectorielles

Selon des données de 2019, au Burkina Faso l’incidence de la fistule obstétricale est estimée en 2019 à 901 cas et la prévalence à 16 080 cas. Ce chiffre est d’ailleurs sous-estimé puisque les femmes porteuses de fistule obstétricale vivent le plus souvent cachées et en marge de la société et de leur communauté du fait du caractère avilissant de la maladie. L’aggravation de la situation sécuritaire, avec la fermeture de plusieurs centres de santé, affecte profondément l’accès des populations vulnérables, en particulier les femmes et les filles, aux soins obstétricaux et néonataux d’urgence. C’est pourquoi les donateurs ont décidé d’unir leurs forces, aux côtés du gouvernement du Burkina Faso, afin d’éliminer cette maladie. La lutte pour l’éradication de la fistule obstétricale au Burkina Faso, est bâtie sur quatre axes.  Il s’agit du renforcement de la prévention des fistules et de l’identification des cas au niveau communautaire, le renforcement de l’offre de service de qualité en matière de prise en charge chirurgicale, psychosociale et communautaire des femmes victimes, le renforcement de la lutte contre la stigmatisation et la promotion de l’insertion socioéconomique des femmes victimes de fistule obstétricale et le renforcement de la coordination, la gestion et la capitalisation des acquis du programme.


La consultation nationale a permis de présenter la situation de la fistule obstétricale au Burkina Faso et de lancer un appel pour plus d'investissement en vue d'éliminer cette maladie

A cette consultation, occasion a été donnée aux différents partenaires techniques et financiers réunis au sein de la coalition des donateurs pour l’élimination de la fistule et au secteur privé de s’engager pour l’éradication de cette maladie. Chaque donateur s’engage à poursuivre ses actions ou à intégrer de nouvelles actions dans les projets à venir en vue de contribuer à la mise en œuvre des axes d’interventions stratégiques identifiées (prévention, prétraitement, traitement et réinsertion socio-économique).

Pour le Ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, les efforts fournis conjointement pour l’éradication de la fistule devront être intégrés et soutenus par des politiques sectorielles. En réponse à ces résolutions mondiales et régionales, le Burkina Faso souscrit entièrement à l’appel à l’action afin d’intensifier les efforts visant à éliminer la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest d’ici 2030. « L’insuffisance des ressources financières pour lutter contre la fistule obstétricale est un défi qu’il faut vite relever. C’est pourquoi nous appelons fortement à la mobilisation de toutes les sensibilités pour le soutien technique et financier », a-t-il déclaré. Le Ministre a réitéré l’engagement du gouvernement dans l’éradication de la fistule obstétricale à travers l’allocation de 7 milliards de FCFA par le budget de l’état dans le cadre de la gratuité des soins aux femmes et aux enfants de 2023 à 2030. Selon le Représentant résident de l’UNFPA Burkina Faso, la consultation a été une occasion stratégique de réunir les différents partenaires engagés dans la lutte la fistule obstétricale. « Elle sera aussi une opportunité unique pour nous d’avoir des échanges sur le dossier d’Investissement. Cela, afin de renforcer les efforts de mobilisation des ressources et de coordination des actions visant à éliminer la fistule obstétricale », a ajouté M. Alain Akpadji.


Le Chef de file de la coalition des donateurs, l'Ambassadeur du Royaume de Belgique au Burkina Faso, SEM  Jean-Jacques Quairiat, a invité les partenaires à s'engager davantage dans la lutte contre la fistule obstétricale 

Depuis 2003, le Burkina Faso est engagé dans la campagne mondiale conduite par l’UNFPA et ses partenaires pour l’élimination de la fistule. C’est dans cette dynamique que l’UNFPA a entrepris en 2013, à travers la Direction de la santé de la famille, de signer des conventions avec les hôpitaux confessionnels dont l’hôpital protestant Schiphra, pour la prise en charge chirurgicale des fistules obstétricales.


Le Représentant résident de l'UNFPA Burkina Faso, Alain A. Akpadji, a remercié tous les acteurs pour leur engagement aux côtés du gouvernement afin de mettre fin à la fistule obstétricale

En 2021, l’UNFPA a mis en place dans cet hôpital un centre de réinsertion socioéconomique à travers un dispositif d’accueil et de réinsertion des femmes avec l’installation d’infrastructures préfabriquées. Ce dispositif comporte un espace pour la formation en Activités Génératrices de Revenus. A ce jour, 74 femmes guéries y ont été formées et plusieurs d’entre elles sont installées dans leur communauté et mènent des activités génératrices de revenus.