Djeneba, 28 ans et mère de 03 enfants, fréquente regulièrement le centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Basgana, dans la région du Centre Sud où elle participe à des causeries avec d’autres femmes sur l’importance de la planification familiale. Elle affirme avec conviction être consciente que l’espacement des naissances entre ses enfants permet à ces derniers d’être en meilleure santé. « J’ai commencé la planification familiale sous la recommandation de mon mari », déclare t – elle. Son époux a été d’un grand soutien dans ce processus d’adoption d’une méthode contraceptive. “Lorsque mon mari a perdu son boulot, il a préféré que je ne tombe plus enceinte. Il m’a donc accompagné dans le centre de santé pour commencer la planification familiale. La sage-femme nous a conseillé et j’ai adopté une méthode contraceptive de longue durée d’action. Mon mari a retrouvé du travail plus tard et nos finances se sont améliorées. Je suis tombée enceinte 3 ans après ». Tout en dévoilant le visage de son enfant enveloppé sous les draps, Djeneba, toute heureuse, déclare : « Comme vous le voyez, mon 3e enfant est en bonne santé ».
Madina, quant à elle, habite à Bagré, dans la région du Centre-Est. Agée de 15 ans, elle est mère d’un bébé de 06 mois. Madina est présente au centre de santé pour adopter une méthode contraceptive moderne. « C’est ma mère qui m’a recommandée de venir adopter une méthode contraceptive après la naissance de mon bébé”, déclare t - elle avant d'ajouter : “Ma mère m’a expliqué tous les bienfaits pour ma santé et celle de mon enfant. Je sais que si je prends une méthode contraceptive, je pourrai décider, moi-même, à quel moment je vais tomber enceinte ».
A l’instar de Madina et Djeneba, ce sont des milliers de femmes qui fréquentent les centres de santé à l’occasion de la semaine nationale de la planification familiale qui se tient sur toute l’étendue du territoire national. 07 jours durant lesquels elles ont accès gratuitement aux prestations de planification familiale.
Depuis 2012, la Semaine nationale de la planification familiale (SNPF) s’est positionnée comme l’une des meilleures stratégies pour répondre aux besoins non satisfaits de planification familiale au Burkina Faso. L’édition de 2021, la dixième, s’est tenue du 3 au 9 mai 2021. D’un coût global de 308 586 296 francs CFA et financé à 77,78% par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la SNPF a permis d’offrir gratuitement des méthodes de planification à 84 952 clientes dont 47 721 nouvelles parmi lesquelles 35 526 jeunes de 10 à 24 ans.
Opportunité de conduire une forte mobilisation sociale, ce sont 823 689 personnes qui ont été touchées par les séances de sensibilisation, dont 46 651 leaders d’opinion.
Rédaction et photographies : Pélagie NABOLE