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Rose Sandrine Bassolé, est une jeune activiste. Avec le projet "renforcement des capacités des adolescent-e-s et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso", elle est comme un intermédiaire entre les jeunes et les centres de santé de Réo, sa ville. 

Rosa Sandrine Bassolé sillonne régulièrement les rues de sa commune pour sensibiliser sur les droits en matière de santé sexuelle et reproductive et prévenir sur les risques des maladies sexuellement transmissibles (MST).

Ce matin du 8 juin 2023, elle reçoit la visite de Sami, une de ses amies ayant suivi ses séances de sensibilisations. Cette dernière souhaite avoir plus d’informations avec l’activiste sur les MST. Sandrine décide alors de l’accompagner au Centre de santé et de protection sociale (CSPS) du secteur 5 de la commune de Réo afin qu’elle échange directement avec un infirmier. « J’ai décidé de l’accompagner au CSPS parce que les infirmiers sont mieux placés que moi pour l’aider à avoir des informations justes sur sa santé sexuelle et reproductive», explique Sandrine. Satisfecit de la part de Sani, pour qui avoir Sandrine comme amie est une chance. « Heureusement, j’ai eu la chance d’avoir une amie qui est jeune activiste. Je n’ai pas eu honte pour lui exposer mon problème sur les MST. Vous savez que ce n’est pas à toute personne qu'on peut exposer ce genre de problème », a-t-elle avoué.

Pour Frédéric Aimé Tiendrébéogo, infirmier d’Etat à Réo, la mise en œuvre du projet « renforcement des capacités des adolescent-e-s et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso » a eu un effet positif sur la fréquentation des centres de santé par les jeunes. Ayant également bénéficié de renforcement de capacités, l’infirmier affirme être plus apte à la prise en charge des jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive.

« Par peur d’être jugé par certains de leurs parents qu’ils pourraient croiser au CSPS, certains jeunes ne viennent pas à des heures de grande affluence. Avec la formation dont nous avons bénéficié, quelle que soit l’heure à laquelle ils viennent nous voir, nous nous adaptons pour les prendre en charge en priorité. »

Le projet « Renforcement des capacités des adolescents et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso » d’une durée de trois ans (2020-2023) est financé par l’ambassade du Japon au Burkina Faso, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) Il est mis en œuvre par deux partenaires d’exécution que sont la Fondation KIMI et l’ABBEF (Association Burkinabè pour le Bien-Être Familial) avec l’appui de JOICFP (Japanese Organization for International Cooperation in Family Planning).