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Rendre le sourire aux personnes déplacées : c’est sous ce slogan que le personnel du Fonds des nations unies pour la population commémore la journée internationale de la femme.

Ce 06 mars, une délégation de l’amicale du personnel du bureau pays du Fonds des nations unies pour la population rend  visite aux personnes déplacées internes du camp de Bisnogo à KAYA dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso afin de leur apporter soutien et réconfort.  Témoigner leur solidarité envers ces personnes en situation difficile mais aussi faire parler leur cœur en faisant un don de céréales, d’huile, de savon, de vêtements et de chaussures.

Premières personnes affectées par la crise sécuritaire, les femmes du camp de Bisnogo, par des pas de danse, ont témoigné toute leur reconnaissance et leur gratitude qui selon elles sont « contentes de savoir que plusieurs personnes à travers le Burkina pensent à elles et à leurs enfants et se soucient de leur situation ».

Adjiratou vit dans le camp de Bisnogo depuis 2 mois. Ce 30 janvier 2020, une attaque terroriste est perpétrée dans son village à Ankouna dans la commune de Pensa, Région du Centre Nord. Le bilan fait état d’au moins 9 civils tués. La panique s’empare des habitants. Apeurée, Adjiratou s’enfuit avec son mari et ses jumeaux de 4 semaines dans les bras : Ousseni et Allassane. Arrivés à Kaya, ses proches et elles sont logés sur le site de Bisnogo.

Depuis le mois de février,  le site de Bisnogo accueille près de 800 personnes qui ont fui les attaques terroristes. Ces déplacées proviennent principalement du village de Ankouna, à 90km de Kaya mais aussi des villages environnant.

« Nous sommes partis de Ankouna pour sauver nos vies. Mes jumeaux avaient à peine 4 semaines lorsque nous avons fui en laissant tout derrière nous. Nous comptons dorénavant sur la générosité des bonnes volontés et des dons pour vivre » relate-t-elle.

Essuyant une larme, Adjiratou se confie « Je suis contente de recevoir aujourd’hui vos dons de vêtements. Mes jumeaux pourront porter des habits décents. Nous espérons pouvoir repartir dans notre village et retrouver nos habitations et notre paisible vie d’antan ».

 

Depuis le début de crise sécuritaire, on estime à 383 925 le nombre de personnes déplacées dans la région du Centre-Nord.  A kaya, 80 820 personnes dont 18 659 femmes et 50 632 enfants ont trouvé refuge sur les sites temporaires d’accueil et dans les familles hôtes.

La région du Centre-Nord bénéficie depuis le début de la crise humanitaire d’une assistance du Fonds des Nations Unies pour la population pour mieux répondre aux besoins les plus urgents des populations. Ainsi donc, deux maternités préfabriquées ont été installées sur les camps de déplacées internes de Barsalogho et de Foubé et des kits de dignités et de Santé de la Reproduction (SR) au distribués profit des femmes déplacées.

Rédaction et Photographies : Pélagie NABOLE