Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Burkina Faso, en collaboration avec le ministère de la santé et le programme des volontaires des Nations unies, a recruté 30 sages-femmes et maïeuticiens d’état volontaires des Nations Unies pour renforcer l’accès des soins et des services de santé sexuelle et reproductive dans différentes zones humanitaires du pays.
« Mon travail sur le terrain va contribuer à sauver des vies, à améliorer la santé maternelle et infantile grâce aux prestations services de qualité que je vais offrir aux populations », a déclaré Joseph Segda, VNU maïeuticien d’état. Comme lui, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a engagé 30 sages-femmes et maïeuticiens qui seront déployés dans différentes zones à fort défis sécuritaires à travers le pays. Avant de prendre service, ils ont bénéficié d’un atelier d’induction et d’orientation afin de renforcer leurs capacités pour une intervention adaptée aux besoins des populations affectées.
Cette initiative, faite en collaboration avec le Ministère de la santé, a pour objectif de renforcer l’accès des populations aux services de santé en général et à la santé sexuelle et reproductive, en particulier. Pour le Représentant Résident de l’UNFPA au Burkina Faso, Alain Akpadji, à travers ce déploiement, « l’UNFPA vise à assurer la disponibilité et la continuité de l’offre de services de santé sexuelle et reproductive en intégrant la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG) en vue de renforcer la dynamique de retour des populations et la réouverture des formations sanitaires ». Ces sages-femmes et maïeuticiens d’état ont été recrutés avec l’appui du Ministère de la santé. « Ces 30 volontaires ont été recrutés essentiellement sur la base de la réserve sanitaire de l’État. Ce sont des compétences qui sont au sein du mécanisme de déploiement des ressources humaines du gouvernement burkinabè », a précisé le Coordonnateur pays du programme de volontariat des Nations Unies, Thomas d'Aquin Yaméogo.
Selon le Secrétaire général du ministère de la santé, Dr Joël Arthur Tiendrébéogo, le déploiement des sages-femmes et maïeuticiens d’état s’inscrit dans la vision du Gouvernement burkinabè. « La dynamique de reconquête du territoire national, doit être suivie avec le retour des services de base, notamment ceux de la santé. Les besoins sont énormes en termes de personnel et de réhabilitation des infrastructures. Savoir que 30 concitoyens s’engagent pour appuyer le ministère de la Santé dans la redynamisation du système de santé est très salutaire », a-t-il déclaré.
Pour mettre en œuvre cette initiative, l’UNFPA Burkina Faso a bénéficié du soutien financier du Canada à travers le projet « renforcement de l’offre de soins et des services de santé de la reproduction, de l’état civil et de la cohésion sociale » et du Royaume des Pays-Bas à travers le projet « Santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et jeunes au Burkina Faso ».
Depuis 2018, l’UNFPA a intensifié son action humanitaire dans plusieurs régions du pays, en collaboration avec le Gouvernement, pour répondre à cette crise. Ces actions sur le terrain visent notamment à lutter contre les violences basées sur le genre, à travers des initiatives telles que la mise en place des One Stop Centers pour une prise en charge intégrale des survivant-e-s de VBG, le déploiement des accoucheuses villageoises, et la promotion de la paix et de la cohésion sociale par des programmes comme le champ de la paix, tout en assurant la distribution de kits de dignité pour les femmes et les jeunes filles.