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En marge de sa visite de suivi des activités humanitaires dans la région de l’Est du Burkina Faso, le Représentant résident adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a échangé avec les membres de clubs de jeunes filles de la ville de Fada N’Gourma.

 

« Les causeries éducatives que nous faisons au sein du club me donnent l’espoir d’une vie meilleure », explique Honorine. Agée de 16, elle a été obligée de fuir son village pour trouver refuge à Fada N’Gourma, capitale de la région de l’Est, au Burkina Faso.

En temps de crises, les violences contre les filles et les femmes constituent des risques au quotidien. Pour renforcer les compétences de vie des jeunes filles et les aider à faire face à cette situation, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Burkina Faso a mis en place des clubs de jeunes filles dans plusieurs régions humanitaires du Burkina Faso. Comme Honorine, une vingtaine de filles se réunissent régulièrement au sein du club pour échanger, discuter autour de différentes thématiques qui les concernent.

« Nous abordons, entre autres, des thématiques comme les mutilations génitales féminines, le mariage d’enfants et précoce, l’hygiène menstruelle, l’éducation à la vie familiale », a déclaré Flora Koné, coordinatrice des activités des clubs des filles pour l’ONG Tin Tua, partenaire de mise en œuvre de l’UNFPA Burkina Faso. 


En plus de ces compétences de vie, ces filles aimeraient du soutien pour la formation ou l’acquisition de kits d’installation pour celles qui sont déjà formées

Pour les jeunes filles, ce club est véritablement un cadre d’échanges et d’apprentissage. « Ici j’ai appris beaucoup de choses notamment sur l’hygiène menstruelle, la planification familiale, le respect à accorder aux parents, comment mieux gérer son adolescence », a déclaré Potani. Au-delà de cela, les séances de causeries éducatives sont des moments de partage et de solidarité pour ces filles. « Le fait de venir ici, discuter avec les autres filles me permet d’oublier un tant soit peu les difficultés que je vis et de me projeter vers un avenir meilleur », a témoigné Safiatou.

Ces clubs, établis par l’UNFPA avec le soutien de l’Ambassade du royaume des Pays-Bas et dans le cadre du programme conjoint UNFPA-UNICEF contre le mariage d’enfants, visent à fournir un cadre solide pour le développement des jeunes filles. En plus de ces compétences de vie, ces filles aimeraient du soutien pour la formation ou l’acquisition de kits d’installation pour celles qui sont déjà formées. « Je suis en fin de formation en tissage. Mais si je finis je n’ai aucune chance de pratiquer si je n’ai pas une machine à tisser », a affirmé Essita.

Dans la région de l’Est, les interventions de l’UNFPA couvrent plusieurs aspects dont l’offre de services de prise en charge intégrée des violences basées sur le genre, les actions de prévention et de lutte contre les VBG, l’offre de soins et services de santé sexuelle et reproductive et la coordination du domaine de responsabilité VBG et du Groupe de travail Santé sexuelle et reproductive (SSR).