Ce lundi 8 juin 2020, s’est tenue une réunion virtuelle du comité régional de pilotage du Projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD). Présidée par la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné,
Au-delà de l’aspect sanitaire, l’impact du Covid-19 sur l’économie des pays du projet SWEDD est indéniable du fait des mesures de restrictions prises pour lutter contre cette maladie. Les femmes sont les plus touchées, notamment sur le plan économique, car travaillant principalement dans le secteur informel. En outre, avec le Covid-19, elles sont confrontées à d’autres défis et doivent en plus faire face à un accès réduit aux services de santé sexuelle, reproductive et maternelle.
Le comité régional de pilotage du projet SWEDD (Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel) qui s’est réuni ce 8 juin 2020 s’est donc penché sur la question des effets du Covid-19 sur la poursuite des activités du projet, d’où le thème : « Autonomisation des femmes comme stratégie intégrée des plans de riposte contre la Covid-19 : perspectives pour le programme SWEDD. »
Au cours de cette réunion virtuelle, les ministres membres du projet SWEDD, les représentants de la Banque mondiale, de l’OOAS (Organisation ouest africaine de la santé), de l’UNFPA, de Mckinsey, de Population Council et de Promundo Us ont évalué les efforts à réaliser pour la reprise des cours et de l’activité économique dans les communautés démunies. La réunion a aussi permis aux ministres de présenter des actions développées dans leurs pays pour lutter contre la vulnérabilité des adolescentes et des jeunes femmes et les opportunités de synergies entre le projet SWEDD et d’autres programmes gouvernementaux en faveur de l’autonomisation des femmes.
Dans le communiqué final de la rencontre, le comité régional de pilotage dit considérer l’impact des effets du Covid-19 sur la poursuite des activités du projet SWEDD et la nécessité de la prise de mesures d’atténuation de ces effets, pour ne pas hypothéquer les bénéfices de la capture du dividende démographique par les pays. Et ce, pour le bien-être des populations du Sahel. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de faire des recommandations à l’endroit des gouvernements, de la Banque mondiale qui finance le projet, mais aussi à l’endroit de l’UNFPA, de l’OOAS et de l’Union africaine.
Au nombre de ces recommandations : une plus grande prise en compte des questions d’autonomisation des femmes, des inégalités de genre et des droits des femmes dans les plans nationaux de riposte contre le Covid-19, la continuité de l’offre sécurisée des services de santé maternelle, infantile, nutritionnelle. Sur ces points, la ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué, vice-présidente du comité de pilotage, n’a pas manqué de souligner que le plan de riposte du Burkina Faso prend en compte ces aspects. Elle en veut pour preuve, l’aide octroyée aux ménages vulnérables, le choix porté sur les femmes tisseuses pour mettre à disposition les tissus pour la confection des masques, mais aussi la gratuité des services de planification familiale.
Le projet SWEDD qui est à sa deuxième phase, a enregistré de nouvelles adhésions. Il s’agit du Cameroun et de la Guinée. Ce qui porte désormais à neuf le nombre de pays membres du projet SWEDD.
Reportage : Justine Bonkoungou
Source https://lefaso.net/
Crédit photo : DCPM Santé / UNFPA