Du 23 au 24 Août se tient à Ouagadougou une rencontre d’information aux profits des journalistes des 13 régions du Burkina Faso. Organisée par le Ministère de la Santé, à travers la Direction de la santé de la famille (DSF), avec le soutien de l’UNFPA, cette rencontre est l’occasion de susciter la contribution des femmes et hommes des médias dans le processus de mobilisation des ressources domestiques en faveur de la Planification familiale.
Durant deux jours de travaux, les participants ont vu leurs connaissances renforcées sur plusieurs thématiques. Il s’agit notamment de la définition des concepts clés sur la santé de la reproduction et la planification familiale, les mécanismes et les engagements du Burkina Faso en matière de financement de la Planification Familiale.
La contribution des médias dans le processus de mobilisation des ressources domestiques en faveur de la Planification Familiale a été au centre des débats. A cet effet, Dr Djénéba Sanon, chargée de programme en Santé de la reproduction au Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) précise qu’en décidant d’inclure les acteurs de médias, « c’est pour que les journalistes soient des relais sûrs, en terme de plaidoyer, auprès des différents partenaires, leaders et acteurs du privé pour nous accompagner dans cette mobilisation de ressources en faveur de la planification familiale ».
Au Burkina, les dépenses en matière de la Planification familiale ont été supportées par le reste du monde à hauteur de 60%, contre 40% pour les partenaires nationaux sur la période 2011 à 2018, selon Aguiébina Ouédraogo, de la Direction de la santé et de la famille (DSF). Pour lui, les efforts du Burkina Faso en matière de Planification Familiale sont perceptibles sur le terrain. Cependant, beaucoup reste à faire, car le financement de la Planification Familiale reste tributaire des contributions de l’extérieur. « En 2009, l’Etat burkinabè n’a contribué que pour 11% à l’achat des produits contraceptifs ; un effort constant qui est passé à 33% en 2019 », a-t-il laissé entendre tout en justifiant l’importance de l’implication des journalistes pour la mobilisation des ressources endogènes. « Les journalistes jouent un rôle important dans le plaidoyer et la sensibilisation des différents leaders sur la prise de mesures et surtout en ce qui concerne la mobilisation des ressources. Nous voulons à travers les actions de plaidoyers des journalistes, inciter les acteurs nationaux à s’investir », a-t-il laissé entendre.
A la fin des travaux, plusieurs participants se sont engagés à renforcer les activités déjà existantes en faveur de la planification Familiale dans leurs médias respectifs. Il s’agit notamment de la production d’émissions et de micro programmes radiophoniques, mais également des actions de plaidoyer auprès des autorités administratives et politiques.
Hama Cissé, Journaliste à la Radio Municipale de Dori dans la région du Sahel, a marqué un intérêt particulier à la thématique des engagements du Burkina Faso en matière de financement de la Planification Familiale. « Cet atelier m’a permis de comprendre la nécessité pour moi de m’engager et de plaider auprès des autorités à investir davantage dans la planification familiale ».
Rédaction : Pélagie NABOLE
Photographie : Ministère de la Santé