Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) au Burkina Faso et l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) signent une convention de financement d’un projet de 6 millions 600 mille dollars US pour soutenir les femmes et des jeunes dans les régions du Sahel et du Nord.
Ouagadougou, lundi 15 mai 2023, le Représentant résident du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), M. Alain Akpadji, et le Directeur pays de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) en Côte d’Ivoire, M. Dong Wan Woo, ont procédé à la signature de convention du projet « Droits fondamentaux, paix et égalité pour tous dans les régions du Sahel et du Nord au Burkina Faso ».
La cérémonie a eu lieu à Ouagadougou sous la présidence de la Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, chargée du Budget, en présence du Coordonnateur résident du Système des Nations Unies et de la Conseillère technique de la ministre des Affaires étrangères.
D’une valeur estimée à six millions six cent mille (6.600.000) dollars américains, soit près de quatre milliards de francs CFA, ce projet va contribuer à renforcer la résilience et l’autonomisation des femmes et des jeunes et à améliorer l’accès des personnes déplacées internes et des communautés d’accueil touchées par les conflits à la protection et aux services et droits de santé sexuelle et reproductive.
Dans son allocution, le Représentant résident de l’UNFPA a remercié le Gouvernement de Corée, pour la confiance et l’excellente collaboration qui ont abouti à l’élaboration de ce projet dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de l'égalité des sexes, la protection et l'autonomisation des femmes et des jeunes, et au renforcement de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans les zones touchées par les conflits. « J’aimerais exprimer ma gratitude à l’Agence coréenne de coopération internationale pour ce partenariat qui permettra à l’UNFPA de poursuivre et renforcer ses actions pour la paix et le développement durable au Burkina Faso et partant pour le bien-être des populations de ce pays, notamment les femmes et les jeunes, dans la perspective de réaliser un monde dans lequel chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli », a déclaré M. Alain Akpadji.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action intérimaire pour le développement des Nations Unies (UNIDAP 2023-2025). Selon le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies, Abdouraouf Gnon-Kondé, l’UNIDAP impulse une dynamique innovante de collaboration pour surmonter les défis actuels du Burkina Faso, en mettant l'accent sur l'interconnexion entre l'humanitaire, le développement et la paix. « La présence des bureaux intégrés des Nations Unies dans ces deux régions, Nord et Sahel, constitue un atout majeur pour la mise en œuvre dudit projet, exécuté dans le cadre du 8eme programme de Coopération entre le Gouvernement du Burkina Faso et l’UNFPA, et aligné sur les priorités nationales », a-t-il souligné.
Dans la même lancée, le Directeur pays de KOICA en Côte d’Ivoire, M. Dong Wan Woo, a rappelé que ce projet est en parfaite adéquation avec le Plan d'action national pour la stabilité et le développement (PA-SD) du Gouvernement. « Nous sommes donc heureux d'accompagner le gouvernement du Burkina Faso, à travers ce projet et en collaboration avec l'UNFPA, dans la réponse à la crise humanitaire et aux questions de droits fondamentaux, de paix, d'égalité et de sécurité que vivent malheureusement les populations des régions du Nord et du Sahel », a-t-il dit.
Prenant la parole, la Ministre déléguée chargée du Budget, Mme Fatoumata Bako Traoré, a exprimé, au nom du Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, toute sa gratitude à l’endroit de l’UNFPA pour cette belle initiative qui prend en compte les préoccupations réelles et spécifiques des populations. « C’est avec une grande satisfaction que nous accueillons ce projet qui prône l’inclusion et la cohésion sociale. Ce projet suscite pour nous et nos populations, beaucoup d’espoirs car il viendra, sans nul doute, apporter des réponses concrètes à leurs besoins et aspirations et plus spécifiquement ceux des femmes et des jeunes en général et des régions du Nord et du Sahel en particulier. Nous vous assurons notre pleine participation à la mise en œuvre de ce projet », a-t-elle déclaré.
D’une durée d’exécution de trois ans (2023-2026), ce projet sera mis en œuvre par des partenaires étatiques et non étatiques. A terme, ce sont 545 500 personnes, dont 282 024 femmes, qui seront directement touchées par ce projet, et 3 205 608 autres personnes en bénéficieront indirectement. Ainsi, va-t-il contribuer à l’amélioration de l'égalité des sexes, la protection et l'autonomisation des femmes et des jeunes, et au renforcement de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans les régions du Sahel et du Nord du Burkina Faso.