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L’UNFPA a organisé une session de formation au profit de 25 agents de santé des régions du Centre-Nord et du Sahel sur la prise en charge clinique des survivantes de violences basées sur le genre. C’était du 8 au 12 novembre 2021 dans la ville de Kaya.

Ils/elles sont les premiers contacts des survivants (es) de violences basées sur le genre dans les formations sanitaires : Sages-femmes, maïeuticiens, attachés de santé en soins gynécologiques et obstétriques, gynécologues ; ils/elles sont de plus en plus sollicités dans leurs services respectifs avec la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, faisant le lit aux violences sexistes.

Le bureau pays de l’UNFPA a alors entrepris, en collaboration avec la Direction de la santé de la famille à travers la Direction régionale de la Santé du Centre-Nord, de renforcer leurs capacités dans la prise en charge des survivantes de viol et de violence exercée par un partenaire intime (VPI). Les participants viennent des districts sanitaires de Barsalogho, Boulsa, Boussouma, Kaya, Kongoussi,Tougouri, Djibo, Dori, Gorom-Gorom, Sebba ; autant d’aires sanitaires sous l’emprise de la crise sécuritaire.


Awa Nebié a fait une communication sur les types de VBG

La formation a porté spécifiquement sur les principes directeurs et l’approche centrée sur les survivants (es) la détection et le soutien de première ligne, le recueil du consentement et l’utilisation de la fiche d'antécédents et d'examen, les considérations spéciales pour la prise en charge des enfants, hommes et  femmes âgées, la documentation des cas de VPI, le traitement dans la prise en charge des survivants (es), l’orientation et le circuit de référencement, la gestion confidentielle et sure  des données et le protocole de prise en charge clinique du viol. Ce renforcement de capacités a été apprécié positivement par les participants. « Ce que j’ai appris de nouveau dans la prise en charge des survivantes de VBG, en dehors des rappels forts utiles, c’est le concept VIVRE : V comme Vraiment écouter, I comme s’Informer, V comme Valider, R comme Renforcer les connaissances et E comme Entourage... autant d’éléments qu’il faut prendre en compte pour écouter minutieusement la survivante et trouver avec elle les solutions adéquates au problème », a témoigné Dr Safiatou Compaoré, en service au Centre médical urbain de Djibo.

Son collègue de Barsalogho, Dr Alassane Kaboré a surtout retenu le rappel sur les principes directeurs de la prise en charge des survivantes de VBG qui sont la confidentialité, la sécurité, la non-discrimination et le respect mais également la bonne posture et la communication active.

Ces nouvelles connaissances seront mises à profit pour une meilleure prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre.

En rappel, le Bureau Pays de l’UNFPA avait déjà appuyé la formation de dix-huit formateurs des formateurs qui à leur tour ont formé cent cinquante (150) gestionnaires de cas dans 05 (cinq) régions humanitaires du Burkina Faso que sont le Sahel, le Nord, le Centre-Nord, l’Est et la Boucle du Mouhoun et procédé à la distribution de Kits de dignité aux populations vulnérables. Ceci dans le but de renforcer l’accès de la prise en charge holistique des survivants (es) de VBG dans les régions affectées par la crise sécuritaire. 

Rédaction et photographies: Jaunasse Yaro