Le Fonds des Nations Unies pour la population a initié une série de sessions de renforcement des capacités au profit des agents du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et ceux du ministère de la Solidarité nationale et de l'Action humanitaire sur le dispositif minimum d’urgence (DMU). Tenue du 19 au 30 septembre 2022, ces formations ont permis de renforcer leurs compétences afin d’assurer la continuité des services de santé sexuelle et reproductive en situation de crise.
La recrudescence des attaques armées que connaît le Burkina Faso depuis plusieurs années a des conséquences énormes sur l’accès aux services de santé, en général, et en particulier aux services de santé sexuelle et reproductive. La fermeture des centres de santé dans les zones à défis sécuritaire a réduit l’accès aux méthodes de planification familiale, la prise en charge des complications liées à l’accouchement et la prise en charge des cas de fistule obstétricale, dans des zones qui enregistraient déjà des indicateurs de santé sexuelle et reproductive faibles.
Pour assurer l’accès et la continuité des soins et services de santé sexuelle et reproductive, l’UNFPA et le Royaume des Pays-Bas ont accompagné le ministère en charge de la santé, dans le renforcement des capacités des agents de santé et ceux du ministère en charge de l’action humanitaire.
Il s’est agi de renforcer leurs capacités sur le dispositif minimum d’urgence (DMU) en mettant l’accent sur la santé sexuelle et reproductive des adolescentes et des jeunes afin d’assurer la continuité des services minimum en la matière, en situation de crise. D'autres modules de formation relatifs aux services de santé maternelle et néonatale prioritaires, les violences basées sur le genre, la prévention des IST-VIH et la Planification familiale en situation de crise et de post-crise, ont été partagés avec les participants.
Au total, 141 agents des deux ministères ont vu leurs compétences renforcées .
Ces formations sont inscrites dans le programme d’activités du projet « Santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et des jeunes du Burkina Faso ». Financé par le Royaume des Pays-Bas, ce projet vise à améliorer l’accès des adolescent-e-s et des jeunes des régions de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, du Nord, du Centre-Nord et du Sahel, à l’information et aux prestations de services de santé de la reproduction de qualité à travers le renforcement de leur autonomisation, de l’offre des services et la promotion d’un environnement favorable.
