Avec 250 000 décès maternels et 3 millions de pertes en vies humaines chez les nouveau-nés de moins de cinq ans, la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale est une préoccupation au plan mondial. Cette lutte est particulièrement plus âpre en Afrique où le risque de voir une mère mourir est 100 fois plus élevé qu'en Europe. C'est donc pour sauver la vie de ces millions de personnes que la Journée africaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale a été instituée. Cette année, c'est la ville de Dori, chef-lieu de la Région du Sahel, l'une des régions les plus touchées par le fléau, qui a abrité les activités commémoratives de cette journée, parrainée par la Première Dame, Madame Chantal COMPAORE et présidée par le Ministre de la santé, Léné SEBGO.Dans un contexte où 30% des décès maternelles et néonatales peuvent être évités par la planification familiale, la journée a été placée sous le thème « Relance de la planification familiale comme pilier de réduction de la mortalité maternelle ». La célébration a été rlhaussée par la présence des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) avec, à leur tête, le docteur Mamadou KANTE (Représentant de l'UNFPA). Etaient aussi présents des acteurs de la société civile en faveur de la promotion du bien-être de la femme et de l'enfant, des autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses de la Région et de la population. Cette dernière était sortie massivement pour démontrer leur adhésion à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile.

Relancer la planification familiale pour sauver la vie des femmes et des nouveau-nés

Plusieurs allocutions ont été prononcées lors de cette journée. Il s'agit d'abord du mot de bienvenue du maire de la commune de Dori, Arba Hama DIALLO qui s'est réjoui particulièrement du choix porté sur sa ville pour abriter ces activités commémoratives. Puis, ce fut le tour de la porte-parole des femmes, Aïssata Hama Diallo, présidente de l'association KHOOLESMAN, de monter au créneau pour exiger des hommes une forte implication dans la lutte contre la mortalité maternelle : « Aider-nous à donner la vie sans périr !», a-t-elle lancé au public. Quant aux PTF, à travers la voix de leur chef de file, le Dr Mamadou KANTE, ils ont profité de cette occasion pour réaffirmer leur disponibilité à   accompagner les efforts du gouvernement en vue d'accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale à travers une mobilisation conséquente de ressources. Le Ministre de la santé, pour sa part, a tenu à remercier les PTF pour leur soutien qui a permis de capitaliser des résultats positifs. Cependant d'énormes efforts restent encore à consentir à tous les niveaux, a relevé M. le Ministre Léné SEBGO, surtout en matière de planification familiale. Ainsi pour la Première Dame, tous les acteurs doivent nécessairement mettre la main à la pâte, à commencer par les couples qui doivent faire des efforts en faveur de l'espacement des naissances et du recours aux services de santé pour les soins pré-natals, l'accouchement et le suivi des enfants.

Ces activités commémoratives ont servi de tribune pour les lancements officiels de la mise en œuvre du Plan de relance de la planification familiale 2013-2015 et de la Semaine de la planification familiale qui se déroulera du 17 au 23 juin dans les 13 régions et les soixante-trois districts sanitaires du Burkina. Cette semaine est une occasion de sensibiliser la population et d'amener tous les acteurs à se mobiliser davantage en faveur de la planification familiale. La cérémonie a pris fin par une remise de prix aux meilleures maternités de la Région.

Ousmane DIALLO, unité de communication - UNFPA Burkina Faso