Go Back Go Back
Go Back Go Back

Les sages-femmes en première ligne : Agents de santé, humanitaires, héroïnes

Les sages-femmes en première ligne : Agents de santé, humanitaires, héroïnes

Déclaration

Les sages-femmes en première ligne : Agents de santé, humanitaires, héroïnes

calendar_today 02 Mai 2025

Natalia Kanem, Directrice exécutive de l'UNFPA
Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA)

Déclaration de la Directrice exécutive de l'UNFPA, le Dr Natalia Kanem, à l'occasion de la Journée internationale de la sage-femme

 

Lorsque des bombes tombent ou que des inondations emportent des routes et des maisons, lorsque les services sont interrompus et que l'infrastructure s'est effondrée, les sages-femmes sont souvent les premiers intervenants et la dernière ligne de défense. Elles se déplacent souvent sur les terrains les plus reculés et les plus dangereux pour assurer les services essentiels qui sauvent des vies et protègent la santé et les droits de l'homme.

Dans les situations humanitaires, les femmes sont deux fois plus susceptibles de mourir en couches. Le déploiement de sages-femmes dans le cadre de toute intervention humanitaire ou en cas de catastrophe nationale est un moyen efficace et rentable de réduire le nombre de décès maternels évitables.

Les sages-femmes peuvent fournir 90 % des services essentiels de santé sexuelle, reproductive, maternelle et néonatale, y compris le planning familial. Elles soutiennent également les survivants de la violence sexiste, qui monte en flèche pendant les crises.

Les sages-femmes s'exposent souvent à d'énormes risques lorsqu'elles s'aventurent à prodiguer des soins aux femmes et aux jeunes filles dans des foyers et des communautés difficiles d'accès dans des situations de crise.

Pourtant, la profession de sage-femme n'est pas toujours reconnue comme la profession de santé vitale qu'elle est. Le sous-investissement chronique dans la profession de sage-femme s'est traduit par une formation inadéquate, un manque d'infrastructures et de fournitures, et des salaires peu élevés - des obstacles présents en période de stabilité et qui ne font que s'aggraver en période de crise.

Les récentes coupes sombres dans le financement de l'aide humanitaire menacent de creuser ces écarts, avec des conséquences tragiques pour les femmes et les jeunes filles dans certains des endroits les plus difficiles du monde. D'ores et déjà, les sages-femmes signalent une augmentation des taux de mortalité chez les femmes et les nouveau-nés dans les zones de conflit et les contextes fragiles - un signe inquiétant dans des contextes où plus de 60 % des décès maternels dans le monde sont signalés.

Nous savons que les sages-femmes pourraient éviter deux tiers des décès maternels et néonatals, tout en apportant de vastes avantages économiques et sociaux - de la réduction des coûts des soins de santé à l'amélioration de la productivité de la main-d'œuvre. Les femmes et les sociétés entières seraient à la fois moins vulnérables aux crises et mieux équipées pour s'en remettre.

En cette Journée internationale de la sage-femme, nous appelons les gouvernements et les donateurs à rejoindre l'UNFPA et ses partenaires dans l'initiative Midwifery Accelerator, qui vise à augmenter les investissements financiers et programmatiques dans les sages-femmes - et les systèmes qui les soutiennent - avant que d'autres vies ne soient perdues.

Les sages-femmes sauvent des vies. Travaillons ensemble pour mettre fin à la pénurie mondiale de près d'un million de sages-femmes et pour nous assurer que nous pouvons mettre fin aux décès maternels évitables une fois pour toutes.