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Ce matin, c’est campagne de sensibilisation au marché « Château yaar » dans l’arrondissement de Sig-Noghin, à Ouagadougou. Faty OUEDRAOGO et une dizaine d’autres « adultes supporteurs » de la Fondation Kimi prennent d’assaut les artères du marché, les bras chargés de boîtes à images et de paquet de préservatifs. 

Objectif du jour : sensibiliser sur les problèmes de santé sexuelle et reproductive et inviter les usagers du marché à se rapprocher des centres de santé. Les sensibilisateurs ne sont pas seuls. Ils ont la compagnie d’un minicar spécial, équipés de matériels médico-technique. Sur ses deux façades, sont flanqués l’écriteau « Service de santé mobile ». Et à l’intérieur, c’est une ambiance hôpital.  agents de santé dont deux sages femmes attendent à l’intérieur pour les consultations. 

La présence de la clinique mobile au marché facilite la sensibilisation, selon Faty Ouédraogo.  « Il n’est pas facile de demander aux commerçants de laisser leurs commerces pour se rendre au CSPS. C’est un éloigné. Mais la clinique mobile est aujourd’hui, à quelques mètres d’eux. Ils peuvent facilement s’y rendre, faire les tests dont ils ont besoin, et revenir sur leur lieu de commerce », argue-t-elle. 


Les sorties de la clinique mobile est une occasion de sensibiliser sur les problèmes de santé sexuelle et reproductive et inviter les usagers du marché à se rapprocher des centres de santé

Dans un salon de coiffure à l’intérieur du marché, la jeune Sali Zabré, venu se faire des tresses, est particulièrement attentive et interactive lors du passage de l’équipe de sensibilisation. « Leur démarche est salutaire, cela nous permet à nous jeunes, de nous protéger contre les MST/IST », affirme la jeune de 26 ans. Ses tresses terminées, Sali prend la direction de la clinique mobile pour des consultations. Elle en ressort satisfaite et à la clé, un rendez-vous le lendemain au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) du quartier pour un suivi plus approfondi. 

La clinique mobile a été acquis grâce au financement du Gouvernement du Japon, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des adolescents et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso ». Ce projet (2020-2023) qui contribue à promouvoir les droits des adolescents et des jeunes, l'équité et l'universalité dans l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris le droit à une information de qualité, est mis en œuvre par deux partenaires d’exécution que sont la Fondation KIMI et l’ABBEF (Association Burkinabè pour le Bien-Être Familial) avec l’appui technique de l’Organisation Japonaise pour la Coopération Internationale en matière de Planification Familiale (Japanese Organization for International Cooperation in Family Planning).