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Déployé dans la région du Sahel du Burkina, il est au quotidien au service des communautés quelles qu'elles soient, en dépit des difficultés de tous ordres qu’il rencontre.

Je m’appelle Koffi Kouamé Boitenin. Je suis agent humanitaire du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) dans la région du Sahel du Burkina Faso. Mon expérience sur le terrain me permet de vous assurer que l’aide humanitaire est indispensable à la résilience, surtout dans ce contexte de crise complexe et multidimensionnelle. En réalité, l’aide permet aux femmes et filles qui relèvent de notre mandat de restaurer leur dignité.

Il faut reconnaitre que les défis sur le terrain sont multiples. D’abord, la dégradation de la situation sécuritaire dans l’ensemble de région a favorisé la fermeture de plusieurs services sociaux de base et aussi le déplacement de plusieurs personnes vers les chefs-lieux de province les mieux sécurisés ; puis, le rétrécissement de l’accès humanitaire constitue un handicap pour assister les populations vulnérables, particulièrement les femmes et les filles ; ensuite, les pesanteurs socio-culturelles pour lesquelles notre approche est axée sur la médiation auprès des autorités coutumières ; enfin, l’insuffisance de ressources financières pour la couverture des besoins.

Nonobstant de cela, notre agence s’efforce à contribuer à la réponse globale du Système des Nations Unies au Burkina. Par exemple, dans le cadre du projet intitulé « Renforcement de l’accès des femmes et des filles déplacées internes et des survivantes de VBG aux services qui sauvent des vies dans le contexte de la crise de protection », nous avons mis en place, avec le partenaire ABBAS International, un système de cash transfert au profit des femmes et filles survivantes de violences basées sur le genre.  

Ce qui m’a le plus marqué dans ce projet, c’est d’avoir réussi à faire bénéficier 600 femmes et filles victimes du choc de Seytenga, survenu, on se rappelle encore, le 11 juin 2022, de ce projet cash transfert. Cet appui a contribué à la stabilisation des ménages qui étaient confrontés à des problèmes d'ordre alimentaire, sanitaire et économique. L’argent reçu de l’UNFPA leur a permis de subvenir à leurs besoins, d’assurer la scolarisation de leurs enfants, à Dori par exemple, et de mener des activités génératrices de revenus (AGR), notamment la vente de condiments et d'autres produits de consommation courante comme l'huile, le riz, etc. Nous avons permis à d’autres femmes grâce à ce projet de poursuivre leur traitement médical, c’est le cas des blessées par balle.

Franchement, je suis très fier d’avoir aidé des centaines de femmes et de filles à retrouver le goût à la vie. Une satisfaction entière pour avoir apporté l’espoir à des milliers d’hommes, de femmes, de garçons et de filles qui en ont besoin.