Déployé dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso, Souleymane Bayoulou est au quotidien au service des communautés quelles qu'elles soient, en dépit des difficultés de tous ordres qu’il rencontre. son témoignage:
"Je m’appelle Souleymane Bayoulou. Je suis en service dans la région du Centre-Nord pour le compte du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). L’essentiel de nos actions est de contribuer à fournir des informations et des services minimums en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR), y compris les violences basées sur le genre (VBG) afin de sauver des vies dans les situations de crise d’urgence. Dans le cadre de l’approche NEXUS humanitaire-développement-paix, l’UNFPA contribue activement au renforcement de la cohésion sociale.
Au regard de la complexité de la crise, la mise en œuvre des interventions relatives au mandat de l’UNFPA sont certes difficiles, mais la mission reste en même temps exaltante. Franchement, je ne connais pas un métier aussi prenant mais exaltant que celui qui préserve la vie et la dignité des personnes affectées et vulnérables, particulièrement les femmes et les jeunes.
A mon avis, l'objectif de l'aide humanitaire est de répondre aux besoins des populations nécessiteuses dans les zones affectées par la crise sécuritaire et humanitaire, en leur apportant bien sûr assistance et protection. Pour ce faire, la réponse doit être rapide, adaptée et appropriée aux besoins des populations que nous servons. Et c’est ce que l’UNFPA fait au quotidien sur le terrain.
Dans le domaine de la santé, par exemple, nous savons bien que le système est beaucoup éprouvé par le conflit. Il y a des districts sanitaires qui n’arrivent plus à faire des évacuations sanitaires par la route. Mais grâce à l’UNFPA, ces structures disposent aujourd’hui de ressources humaines qualifiées comme des gynécologues pour l’amélioration de la prise en charge des urgences obstétricales sur place. Cet appui en ressources de qualité combiné à la stratégie communautaire, à travers la formation et l’équipement des accoucheuses traditionnelles (AT) dans les zones d’accès difficile, contribue énormément à la réduction de la mortalité maternelle.
Il y a un sentiment de satisfaction lorsque des personnes affligées parviennent à la suite des interventions de l’UNFPA à reprendre goût à la vie et à participer à l’animation de la vie en société. Nous sauvons des vies.
Nous vivons une crise humanitaire complexe dont les besoins énormes, loin d’être couverts, et malgré cela, les interventions de l’UNFPA dans la région contribuent à l’accès aux services SSR d’urgence, y compris les services de prise en charge des violences sexuelles, la prévention des violences basées sur le genre et l’implication des communautés. C’est pourquoi je pense que l’engagement de mon organisation UNFPA aux côtés de l’Etat du Burkina Faso a besoin du soutien et de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers dans l’accomplissement de son mandat, pour soulager les souffrances des populations en détresse et donner plus de sourires au sein des communautés".