9 salles d’hospitalisation pouvant accueillir 18 lits, deux bureaux, un magasin et un espace pour mener des activités génératrices de revenus : c’est la composition du nouveau joyau offert à l’Hôpital Schiphra 2 de Ouagadougou par l’UNFPA Burkina Faso.
Le coût de la réalisation de l’infrastructure, entièrement financée par l’Agence des Nations Unies en charge des questions de population, est de 33 millions 970 mille francs FCFA. Elle permettra d’accueillir les femmes opérées de la fistule obstétricale pour leur suivi post-opératoire.
Présent à la cérémonie officielle de remise, le Représentant Résident de l’UNFPA au Burkina Faso, Monsieur Auguste Kpognon a signifié que la remise de l’installation répond à un besoin exprimé par l’Hôpital Schiphra. “ La capacité d’accueil pour les femmes opérées est insuffisante alors que leur prise en charge nécessite souvent plusieurs semaines d’hospitalisation et de suivi. Ces installations, construites à base de préfabriqués aménagés, permettront de faciliter la prise en charge des femmes vivant avec la fistule obstétricale », a-t-il déclaré.
Le Représentant Résident a également souhaité que l’infrastructure concourt à l’autonomisation socio-économique de ces femmes souvent délaissées et abandonnées par leur famille et leur communauté à travers la bonne exploitation de l’espace prévu pour les activités génératrices de revenus.
Quant à la Directrice Générale de l’Hôpital Schiphra, Madame Marie Claire Traoré, elle s’est réjouit de l’aboutissement de ce projet. « La maison de convalescence et de formation des femmes opérées de fistules est un vieux rêve que l’UNFPA Burkina Faso a toujours partagé avec nous. Son inauguration ce jour est une nouvelle page du beau livre du site de Schiphra Pôle 2 », a estimé la Directrice Générale.
Depuis 2013, Le partenariat entre l’UNFPA et l’Hôpital Schiphra pour l’amélioration de la santé maternelle, notamment l’amélioration de la santé des femmes vivant avec la fistule obstétricale date de 2013 s’est traduit par le renforcement du plateau technique du bloc opératoire et la fourniture en équipements et le renforcement des capacités du personnel à travers des voyages d’études. Grâce aux activités de mobilisation sociale à travers les campagnes de sensibilisation des populations autour de la problématique de la fistule obstétricale et de la pratique de l’excision et l’appui à la prise en charge chirurgicale gratuite des femmes victimes de fistule obstétricales et des séquelles de mutilations génitales féminines; ce sont 1194 femmes ont été opérées de la fistule depuis 2014.
Au Burkina Faso, l’UNFPA vient également en appui au renforcement des capacités des services du ministère en charge de la Santé et des sociétés savantes comme la Société de gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB) et l’Association des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat du Burkina. L’ensemble de ces actions vise à mettre fin aux décès maternels évitables à l’horizon 2030.
Reportage et photographies: Jaunasse YARO