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Le Cadre de Concertation Genre, qui regroupe les partenaires techniques et financiers intervenants pour l’égalité hommes/femmes et le Ministère de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, a organisé un dialogue de haut niveau le 26 mars 2024. Au cours de ce dialogue, le Fonds des Nations Unies pour la population a adressé un message de plaidoyer en faveur de la prévention, de la prise en charge des survivant-e-s de violences basées sur le genre (VBG) et de la mise en place d’un mécanisme harmonisé de collecte de traitement et de diffusion des données.

 

C’est le Représentant Résident de l’UNFPA, Alain Akpadji, qui a porté le message relatif aux enjeux liés à la prévention et à la prise en charge des survivant-e-s de violences basées le Genre au nom des partenaires techniques et financiers. A ses côtés, les représentants de la Délégation de l’Unions européenne, de l’Ambassade de Belgique et de l’agence des Nations Unies pour le développement (PNUD). « Les Partenaires Techniques et Financiers saluent les efforts du Gouvernement en matière de prévention, protection et prise en charge des personnes survivantes de VBG particulièrement les femmes, les filles les plus affectées y compris celles des zones à défis sécuritaire », a reconnu Alain Akpadji. Cependant par sa voix, en dépit de tous ces efforts, des défis subsistent.

Ainsi, l’UNFPA et les autres partenaires techniques et financiers ont souhaité avoir plus de lisibilité sur les perspectives du Gouvernement en lien avec le renforcement des stratégies pour mieux adresser la problématique des violences basées sur le genre, et les pratiques néfastes (mariages d’enfants et mutilations génitales féminines). Il s’agit, entre autres, la prise en charge des survivants/es qui concerne le référencement des cas, la prise en charge psychosociale, la prise en charge juridique et la prise en charge médicale). Sur la gestion des données, les partenaires ont souhaité avoir un mécanisme harmonisé de collecte, de traitement et de diffusion afin de soutenir la planification basée sur des évidences.

 

La Ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la famille, Nandy Somé Diallo, a donné des éléments de réponse au non du Gouvernement du Burkina Faso. Selon, elle, dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, le gouvernement a formé plus de 3 000 acteurs sur les thématiques liées au genre. Des activités de sensibilisation et de plaidoyer sont également menées afin de lutte contre les VBG. Parallèlement, le Gouvernement envisage assurer la prise en charge des frais d’assistance juridique et médicale, l’équipement des centres de prise en charge intégrales des survivant-e-s de VBG. Sur la gestion des données, un mécanisme numérique de collecte et de gestion des données sera mis en place pour une meilleure gestion des données.

Les autres points de ce dialogue de haut niveau ont porté sur l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural, la participation des femmes dans les sphères de prise de décision, et l’institutionnalisation des budgets sensible au genre et la mise en œuvre du plan d’action national intégré relatif à la résolution 1325 sur l’implication des femmes dans les processus de consolidation de la paix.


Les partenaires techniques et financiers ont renouvelé leur engagement auprès du gouvernement pour l'égalité des sexes à l'horizon 2030 

Le dialogue de haut niveau est une occasion pour les PTFs et leurs partenaires du gouvernement de revisiter les enjeux et défis liés à la problématique du genre dans le pays, de comprendre les besoins et les difficultés de chaque partie et d’envisager ensemble des réponses appropriées. C’est aussi une occasion pour les PTFs de renouveler leurs engagements auprès du gouvernement, en vue d’une meilleure synergie et complémentarité des actions menées pour tendre vers l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes à l’horizon 2030 au Burkina Faso.