Le Fonds des Nations Unies pour la population a renforcé les compétences et les connaissances de jeunes slameurs sur la masculinité positive du 7 au 9 décembre 2022, en collaboration avec le championnat national de slam/poésie.
Au Burkina Faso, les crises sécuritaire et humanitaire ont eu un effet disproportionné sur les populations vulnérables, en perpétuant différentes formes de violences. Face à cette situation, la promotion de l'égalité des sexes nécessite l’implication de tous les acteurs et parties prenantes de la communauté.
En intégrant les hommes et les jeunes garçons en première ligne dans le processus de développement d’une société plus égalitaire et inclusive, le pari de faire d'eux des alliés dans les efforts pour l'égalité des sexes sera atteint.
« Pour atteindre l’égalité des sexes, il est essentiel que les hommes, les femmes, les jeunes garçons et les filles aient les connaissances et les compétences nécessaires pour lever les barrières sociales. Celles qui existent dans les domaines de la santé reproductive, la planification familiale et la prévention des violences basées sur le genre », a soutenu l’Ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann.
C’est dans cette optique que l’UNFPA Burkina Faso a renforcé les connaissances et les compétences de 30 jeunes slameurs afin de faire d’eux des acteurs de changement des normes en faveur des femmes et des filles. « Il s’agit de vous amener à vous engager résolument dans la lutte contre les violences basées sur le genre, et d’en devenir des porte-voix, à travers le slam », a précisé le Représentant Résident de l’UNFPA au Burkina Faso, Alain Akpadji à l’endroit des jeunes slameurs.
Il les a invités à mettre leur talent et leur art au service de l’élimination des Violences basées sur le genre, pour influencer leurs pairs, et d’autres personnes afin qu’ils adhèrent aux changements positifs souhaités dans leurs communautés.
Durant trois jours de formation, ils ont été outillés sur les concepts de violence basée sur le genre et de la masculinité positive. Avec des spécialistes des VBG et de la masculinité positive, les jeunes slameurs ont appris comment s’engager à marquer une rupture définitive pour l’élimination des pratiques néfastes et les autres formes de violences basées sur le genre au Burkina Faso. Désormais ils peuvent contribuer à d’accélérer les changements de normes sociales en faveur des droits et de l’égalité entre les sexes.
Gaston Sawadogo, a bénéficié de cette formation. Il est slameur et animateur radio. Pour lui la formation a été point de départ d’une série d’actions en faveur des femmes et des filles. « Je vais écrire des textes en lien avec la masculinité positive, faire des passer des messages au cours de mes différentes émissions radiophoniques afin de sensibiliser les auditeurs à l’élimination des violences basées sur le genre et je ferai également la promotion de la masculinité positive », a-t-il indiqué. Comme lui, tous les participants se sont engagés à contribuer à la lutte contre les violences basées sur le genre et à être des ambassadeurs de la masculinité positive.
Cette formation, sous forme de master class, a eu lieu dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet de renforcement des droits et de la santé sexuels et reproductifs, y compris la contraception/planification familiale et la violence basée sur le genre, des femmes et des jeunes (filles et garçons) dans le contexte de la COVID 19 au Burkina Faso”, financé par le Gouvernement du Canada.