PANEL VIRTUEL DE HAUT NIVEAU MARQUANT LA COMMERATION DE LA 18ème JOURNEE INTERNATIONALE TOLERANCE ZERO (JITZ) AUX MGF.
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Thème : « le Temps de l’inaction mondiale est révolu ! Unissons-nous, Finançons et Agissons pour mettre fin aux Mutilations génitales Féminines ».
Vendredi, le 05 Février 2021
Madame la Directrice exécutive
Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs
Chers panélistes
Je voudrais tout d’abord féliciter la Directrice Exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia KANEM, et l’ensemble des organisateurs de ce panel de haut niveau, évènement mondial visant à accélérer la mobilisation des ressources financières et l’action en faveur de l’élimination des mutilations génitales Féminines (MGF) en Afrique et dans le monde.
J’adresse également mes vives félicitations aux panélistes de haut rang pour leur engagement et leur disponibilité dans le combat pour la promotion de l’élimination de cette pratique pénible pour les femmes et les jeunes filles.
Mesdames et Messieurs
Chers participantes et participants
Depuis plusieurs décennies, nos États respectifs et la Communauté internationale déploient des efforts louables pour lutter contre les Mutilations génitales féminines qui portent atteinte aux droits fondamentaux de millions de femmes et de jeunes filles à travers le monde.
Ces efforts nous ont permis d’engranger des acquis considérables dans la lutte contre ce phénomène.
A titre illustratif et sans être exhaustif, nous pouvons noter avec satisfaction :
la tendance à la hausse des déclarations publiques d'abandon de la pratique des MGF par un nombre croissant de communautés ;
le rôle de plus en plus actif des chefs traditionnels et religieux dans la lutte contre les attitudes négatives et les normes sociales qui perpétuent la pratique des MGF ;
l’adoption d’instruments juridiques interdisant ou criminalisant les MGF dans plus de 20 pays du continent ;
la tendance à la baisse de la pratique des MGF dans de plusieurs pays du continent.
Malgré ces avancées encourageantes, il est important de souligner que plus de 200 millions de femmes et de jeunes filles ont malheureusement déjà subi des mutilations génitales, et plus de 50 millions de filles de moins de 15 ans risquent d’être soumises à cette pratique préjudiciable et irréversible d'ici 2030 si nous n'agissons pas fortement aujourd'hui.
Aussi, le contexte actuel marquée par la pandémie de la COVID 19, expose-t-il davantage les filles et les femmes au risque de la pratique des mutilations génitales, surtout si la tendance actuelle de la stagnation ou de la diminution des engagements financiers en faveur de la lutte se perpétue.
Comme vous le savez, outre la pandémie de la COVID-19, le monde est confronté à d’autres défis tels que les crises sécuritaires, humanitaires et autres catastrophes naturelles. Ces défis obligent bien souvent les gouvernements, les organisations internationales et la société civile à réduire sensiblement les financements destinés à la lutte pour l’élimination des mutilations génitales féminines et à reléguer au second plan les programmes y afférant.
C’est pourquoi, il est plus que nécessaire que nous puissions à tous les niveaux, agir avec détermination, en accélérant la mobilisation des ressources financières pour mettre fin aux mutilations génitales féminines afin d’atteindre l’objectif de la tolérance zéro d’ici à 2030.
Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs
Le thème de cette 18ème Journée Internationale Tolérance Zéro, intitulé « Le temps de l’inaction mondiale est révolu. Unissons-nous, Finançons et Agissons pour mettre fin aux Mutilations génitales Féminines » qui constitue le socle des échanges de ce panel, est très pertinent. En effet, il nous interpelle en tant que décideurs, sur nos responsabilités dans cette lutte et nous donne une occasion privilégiée de mener des réflexions constructives sur les diverses stratégies et moyens à même d’accélérer le financement de des actions et activités à mener contre les MGF.
Je salue du reste, à leur juste valeur, les nombreuses initiatives fortes déjà engagées pour mieux adresser cette problématique, notamment :
la Campagne SALEEMA pour accélère la promotion de l’élimination des Mutilations Génitales Féminines , lancée en février 2019 à Addis-Abeba ;
la Campagne de l'Union Africaine pour mettre Fin au Mariage des Enfants lancée en 2015;
la Campagne pour la Réduction Accélérée de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA) lancée en 2009 à Addis-Abeba ;
la Résolution 44/16 adoptée par le Conseil des Droits de l’Homme, le 17 juillet 2020 à l’initiative du groupe africain sous le leadership du Burkina Faso.
Je demeure convaincu, que la mise en œuvre réussie de ces différentes initiatives nous permettra sans doute d’engranger une avancée notable dans l’atteinte de notre objectif.
Cependant, il faut nous encore redoubler de vigilance et d’efforts pour que les crises sécuritaires, humanitaires et sanitaires ne nous détournent pas de la problématique de la protection des droits fondamentaux des femmes et des filles victimes ou exposées dans ce contexte particulier.
Je saisis cette tribune pour lancer un appel solennel à l’ensemble des acteurs : États, Dirigeants, Partenaires techniques et financiers à se conformer aux prescriptions de la Résolution 44/16 adoptée par la Conseil des Droits de l’Homme le 17 juillet 2020 en s’engageant dans la mobilisation des ressources financières suffisantes et de les affecter à la prévention et à l’élimination des Mutilations génitales féminines.
Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs
Permettez-moi de traduire ma reconnaissance à tous les Partenaires techniques et financiers et particulièrement à l’UNFPA et l’UNICEF, à travers leur programme conjoint pour l’accélération de l’abandon de la pratique des MGF pour leur importante contribution dans la lutte pour la promotion de l’élimination des MGF en Afrique.
Pour clore mes propos, je renouvelle également mon engagement à m’investir activement pour l’atteinte de nos objectifs communs d’ici 2030.
Plein succès à nos travaux !
Je vous remercie.
