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Culture et Droits Humains : Des chefs coutumiers s’engagent pour l’abandon des Mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants

Culture et Droits Humains : Des chefs coutumiers s’engagent pour l’abandon des Mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants

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Culture et Droits Humains : Des chefs coutumiers s’engagent pour l’abandon des Mutilations génitales féminines et du mariage d’enfants

calendar_today 17 Mars 2022

La caravane a connu la participation active des leaders d'opinion dans les localités parcourues

Accélérer la mise en œuvre des programmes pour mettre fin aux mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage d’enfants au Burkina Faso à l’horizon de 2030 ; c'est sous ce crédo que le Bureau pays de l’UNFPA a organisé une caravane de plaidoyer et de sensibilisation dans les régions du Centre-Ouest et du Nord du Burkina Faso. Cette caravane, qui s'est déroulée du 8 au 13 février 2022, a été animée par la Troupe musicale de l’Association socio-culturelle et artistique Kisito Koinbré dans dix localités du pays.

Dans chaque localité, des messages de plaidoyer pour l’abandon du mariage d’enfants et des mutilations génitales féminines ont été adressés aux autorités coutumières, suivis d’une représentation théâtrale, d’un forum de discussions et d’un concert musical au profit du grand public. Près de 8 000 personnes ont été touchées par les messages de sensibilisation dans l’ensemble des 10 localités parcourues.

Forte mobilisation des jeunes filles et garçons lors des différentes étapes de la campagne

Les autorités coutumières ont été sensibles aux messages de sensibilisation. C’est l’exemple du chef de Gompossome, Naaba Kugri, qui a apprécié positivement l’initiative. Il a estimé que le mariage d’enfants et la pratique de l’excision perdurent car les populations ne sont toujours pas conscientes des conséquences de telles pratiques. « Les sensibilisations que vous menez sont à saluer en ce sens qu’elles permettent de convaincre les personnes les plus sceptiques sur les conséquences néfastes du mariage d’enfants ou de l’excision. Quand les gens sauront que ces pratiques n’ont que des inconvénients, ils vont les abandonner », conclut le leader coutumier.

La Campagne de mobilisation sociale  et de sensibilisation à l’abandon des mutilations génitales féminines s’inscrit dans le cadre du programme conjoint UNFPA-UNICEF pour la promotion de l'élimination des mutilations génitales féminines à l’horizon 2030. Dans le cadre de ce projet, l’UNFPA intervient dans huit régions du Burkina Faso : l'Est, le Centre-Nord, le Sahel, le Nord, le Centre-Ouest, la Boucle du Mouhoun, le Plateau-Central et le Centre.

Kisito Koinbré (à g.) et Imma Hado (à d.) ont animé la caravance de sensibilisation sur le terrain

En 2021, les interventions de l’UNFPA ont permis de sensibiliser 1 191 personnes dont 196 hommes, 230 femmes, 339 jeunes garçons et 426 jeunes filles aux dangers de la pratique de l’excision. Par ailleurs, 80 villages des provinces du Namentenga dans la région du Centre-Nord, du Passoré dans la région du Nord et du Boulkiemdé dans la région du Centre-Ouest ont pris des engagements publics d’abandon du mariage d’enfants et des MGF et ont mis en place 80 cellules de veille pour suivre le respect de ces engagements. Le processus de sensibilisation et de plaidoyer ayant abouti à la prise de ces engagements a touché 4 613 personnes dont 1 177 hommes, 1 443 femmes, 1 056 filles et 937 garçons.

 

Rédaction Jaunasse YARO

Photographies : Troupe ASCAKK