Du 19 Août au 10 Septembre, s’est tenue en terre ivoirienne, une mission opératoire avec la contribution d’Experts de la sous-région dans les centres de prise en charge de Fistules Obstétricales de côte d’Ivoire : Hôpital Général de Bouna ; Saint Jean-Baptiste de Bodo ; Hôpital Mère-Enfant Dominique Ouattara de Bingerville ; Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké et le Centre Hospitalier Régional de Séguéla). Cette mission a eu recours à la télémédecine pour le partage des expériences entre praticiens de plusieurs pays de la sous-région et le renforcement des capacités des prestataires de santé.
Au total, 180 femmes porteuses de fistules ont bénéficié de chirurgies réparatrices, qui ont restauré leur dignité et leur ont donné l’espoir d’avoir une vie nouvelle. Initiée par le Gouvernement de Côte d’Ivoire, avec l’appui de l’UNFPA et de la République de la Corée du Sud à travers son Agence Internationale de Coopération, KOICA, cette mission chirurgicale entre dans le cadre de la mobilisation à grande échelle pour l’élimination de la fistule.
Dr Guiro Moussa, chirurgien a représenté le Burkina Faso à cette mission d’envergure sous régionale.
Renforcer le partenariat Sud-Sud et triangulaire en vue d’éliminer la fistule à l’horizon 2030
Du 13 au 15 septembre 2022 s’est tenue à Abidjan la conférence internationale sur le thème : « Partenariat Sud-Sud et triangulaire en vue d’éliminer la fistule à l’horizon 2030 ». Présidée par Son Excellence Madame Dominique Ouattara, Première Dame de la Côte d’Ivoire, cet évènement vise à renforcer la mobilisation des ressources domestiques et des partenaires en vue de l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre à l’horizon 2030. Pour Son Excellence Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire : « il est temps de passer à l’action et d’opérationnaliser les initiatives de mobilisation de ressources pour l’investissement dans la prévention, la réparation et la réinsertion des survivantes de fistule ». L’élimination de la fistule n’est pas que seulement une question médicale. Elle implique aussi un combat contre l’extrême vulnérabilité des femmes et des filles, contre les inégalités et les violences basées sur le genre.
Pour Mme Cecile Zoungrana, Representante Résidente de l’UNFPA en côte d’Ivoire : « Chaque opération de chirurgie réparatrice, chaque guérison de la fistule obstétricale est une grande victoire pour la dignité des femmes et des filles affectées et pour l’avancée du droit à la santé, des droits sexuels et reproductifs ».
Quant à M. Alain Akpadji, Représentant Résident de l’UNFPA Burkina Faso, il a rappelé, lors des échanges avec ses pairs, la nécessité de travailler à renforcer les capacités de résilience des communautés en mutualisant les efforts autour de partenariats solides et à fort impact, pour l’éradication de la fistule d’ici 2030.
A l’issue de la conférence, a été adoptée la Déclaration d’Abidjan qui servira de base aux actions futures sur l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette Déclaration est une étape préparatoire aux engagements dans le cadre de l'Appel à l'action des gouvernements du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de La Gambie et du Togo, qui sera présenté le 23 septembre 2022 à New York en marge de l'Assemblée Générale des Nations Unies.
