2019 est une année charnière. D’une part elle marque le 50 ème anniversaire de l’UNFPA. D’autre part, en novembre se tient le sommet de Nairobi commémorant les 25 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD). Ce sont une soixantaine d’hommes et femmes de médias ont eu l’occasion ce jeudi 17 Octobre 2019, de rencontrer le Représentant résidant de l’UNFPA au Burkina Faso avec comme objectif, des discussions à Bâtons rompu sur l’Agenda de la CIPD et les programmes de coopération mis en œuvre entre l’Agence des Nations Unies et le Gouvernement du Burkina Faso.
La presse du Burkina en route vers Nairobi
En novembre 2019, le monde sera au rendez-vous de Nairobi, commémorant le 25ème anniversaire de la CIPD. La Burkina Faso qui a activement participé à la session de 1994, a mis en œuvre cette année un processus inclusif pour l’élaboration des engagements du Pays qui seront présenté lors du Sommet.
Afin de contribuer au renforcement du plaidoyer autour de l’agenda de la CIPD et du mandat de l’UNFPA, une soixantaine d’hommes et femmes de média provenant de la presse nationale publique, privée et internationale et de la blogosphère ont été invités à s’imprégner des actions de l’UNFPA depuis 1969 et à prendre connaissance des enjeux de la CIPD et du Sommet de Nairobi.
Depuis 1973 qu’est-ce qui a changé ?
Cette rencontre d’échanges a été l’occasion, pour les acteurs des medias, d’un exercice critique sur l’action de l’UNFPA depuis le démarrage de ses activités au Burkina Faso en 1973.
Après avoir souhaité la bienvenue aux invités, le Représentant résident de UNFPA M. Auguste KPOGNON a fait l’historique de UNFPA au Burkina Faso et rappelé les trois résultats transformateurs à savoir : zéro décès maternel évitable, zéro violence basée sur le genre, et zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale. Il a ensuite fait le point des avancées depuis la CIPD en 1994 et rappelé le rôle fondamental des hommes et femmes de médias pour la réussite des programmes de développement.
Par la suite les différents résultats de l’UNFPA ont été présentés :
Dans le domaine de la santé de la reproduction, l’UNFPA a mené un plaidoyer de haut niveau qui a permis l’adoption de la loi SR ainsi que la création d’une ligne budgétaire consacrée à l’achat des produits contraceptifs. La prévalence contraceptive a été multipliée par 5 de 1993 à 2015. Le taux d’assistance qualifiée à l’accouchement est passé de 42% en 1993 à 80% en 2015 grâce à l’offre de soins obstétricaux et néonatals d’urgence, au renforcement de capacités des formations sanitaires et des écoles de santé. Toutes ces interventions ont contribué à la réduction de la mortalité maternelle de 566 en 1991 à 330 cas pour 100 000 naissances vivantes en 2015, soit une réduction de 47%.
Des discussions à bâtons rompu ont succédé aux exposés sur les principales réalisations de l’UNFPA. Discussions permettant aux journalistes de mettre le doigt sur la contribution de l’UNFPA au fil des programmes de coopération avec l’état Burkinabè dont le 8ème est en cours pour la période 2018-2020. Au titre des thématiques abordées, l’on retrouvait la santé de la reproduction, la planification familiale, la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, le Genre, l’autonomisation de la femme, les droits humains, ainsi que la population et le développement.
Un entretien Privilégiée avec Mariam Lamizana
En marge des commémorations de la CIPD et UNFPA@50, le Prix Mariam Lamizana interpelle les journalistes, leurs responsabilités dans la promotion de l’élimination des pratiques Néfastes telles que l’excision. Invitée à partager son expérience, son combat et son engagement pour la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines, Madame Mariam Lamizana, s’exprimera ainsi : « j’ai pris l’engagement de mettre fin à la pratique de l’excision et nous y arriverons grâce à la chaine de solidarité mise en place à travers la mobilisation sociale ».
Pendant plus d’une heure, Mariam Lamizana abordera avec les journalistes, la question de la problématique de l’excision au Burkina. Mme Taro représentant le Secrétariat permanent de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) participe à ces échanges et permettra de dresser un état des lieux des acquis mais aussi des défis en la matière avec l’excision transfrontalière et la pratique sur des filles de plus en plus jeunes, allant même jusqu’au berceau.
En rappel, le Prix Mariam Lamizana a été initié en 2016 par l’UNFPA au Burkina afin d’encourager la contribution des journalistes aux efforts du Gouvernement et de ses partenaires dans la promotion de l’abandon des Mutilations Génitales Féminines (MGF).
Rédaction : Pélagie NABOLE, Désiré OUEDRAOGO
Révision : Dr Nadine Gilaht PARE
Photographies : Désiré OUEDRAOGO & Pélagie NABOLE