En marge de la commémoration de la journée mondiale de la population, la Direction générale de l’économie et de la planification (DPP) du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Burkina Faso ont organisé une conférence de presse le 26 juillet 2022. Cette rencontre avec les journalistes a porté sur la mise en œuvre des engagements pris par le Burkina Faso à la la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD+25).
Trois (03) ans après le sommet de Nairobi marquant le 25e anniversaire de la CIPD, le Burkina Faso fait le point de la mise en œuvre des 12 engagements pris en 2019 avec les femmes et hommes des médias. Ces engagements sont axés entre autres sur l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre les violences sexistes et les pratiques préjudiciables comme les mariages d'enfants, les mariages forcés et les mutilations génitales féminines, la mobilisation et le financement nécessaire pour mener à bien le programme d’action de la CIPD et pérenniser les acquis obtenus. Le Burkina Faso s’est également engagé pour la défense du droit aux soins de santé sexuelle et reproductive dans les contextes humanitaires et fragiles.
Face aux professionnels des médias, le Directeur général adjoint l’économie et de la planification, Mahamadou Bokoum, a expliqué que tous les 12 engagements ont connu un début de mise en œuvre, même si certains sont à un niveau plus avancé que d’autres. « A titre illustratif, il y a l’adoption du décret portant gratuité des soins et services de planification familiale au Burkina Faso. Grâce à cette mesure le nombre d’utilisatrices additionnelles est passé de 779 000 à 858 000 de 2020 à 2021. La prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union est passée de 28,2% en 2019 à 31,9% en 2020 (ISSP 2020 et 2021). La part de la santé dans le budget en 2021 était de 13,93% contre 12,84% en 2020 soit une augmentation de 1,09 point. », a-t-il soutenu.
Le Représentant Résident a.i de l’UNFPA Burkina Faso, Cheikh Mohamed Tidiane, a, quant à lui, insisté sur l’implication des différents acteurs dans la mise en œuvre de ces engagements. « Nous avons absolument besoin de la contribution de toutes et tous comme bénéficiaires des progrès qui seront obtenus mais également comme des groupes de veille pour alerter sur les gaps qui seront constatés dans les 8 prochaines années », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs invité les médias à être de véritables relais pour l’information des parties prenantes et à déterminer au mieux ce qui pourrait être leur contribution effective à l’atteinte des objectifs de la CIPD+25 et sur les thématiques qui feront l’objet d’échanges, des potentiel niches de travaux de recherche à venir.
En rappel, en novembre 2019, le Sommet de Nairobi sur la CIPD+25 tenu sous le thème : « Accélérer les promesses » a ravivé l’engagement mondial en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs. Pour le suivi de la mise en oeuvre de ses engagements, le Burkina Faso a mis en place un Comité comprenant des départements ministériels, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers sous le leadership du Ministère de l’économie, des finances et de la prospective à travers la Direction générale de l’économie et de la planification.
Deuxième du genre après celui de 2020, la présentation du rapport 2021 de suivi des engagements CIPD+25 s’inscrit dans un cadre de redevabilité et une opportunité de plaidoyer auprès des autorités pour l’accélération des promesses.
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CIPD+25 : Rapport 2021 de suivi des engagements au Burkina Faso