A travers le projet « Santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et jeunes au Burkina Faso », le Fonds des Nations Unies pour la population soutient le fonctionnement des Centres d’écoute pour jeunes de la zone d’intervention du projet. Le Centre d’écoute pour jeunes de Kaya est l’un des bénéficiaires de ce projet et se distingue pour l’engagement de ses membres.
Le Centre d'écoute pour jeunes de Kaya est un bel exemple en matière d'engagement des jeunes dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et des jeunes. Sur place se mènent plusieurs actions notamment sur la planification familiale, le dépistage du VIH/SIDA et des lésions précancereuses.
Le centre compte deux sages-femmes, une vingtaine d’animateurs, tous des volontaires. Avec le soutien du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) au Burkina Faso et d’autres partenaires, ces jeunes, tous volontaires, vont quotidiennement à la rencontre de leurs pairs pour les sensibiliser sur la santé sexuelle et reproductive.
Les établissements d’enseignement secondaire et les sites de déplacés internes sont principalement ciblés. « Nous faisons des causeries éducatives, des projections de films suivies de débats avec les élèves des établissements secondaires de la ville de Kaya. Nous échangeons aussi avec les jeunes établis sur les sites de déplacés internes. Nous les invitons à venir au centre pour recevoir des informations et bénéficier aussi de services de qualité en matière de santé sexuelle et reproductive », explique Benjamin, chargé des activités de sensibilisation.
Les volontaires du centre d’écoute pour jeunes se déplacent alors régulièrement sur les sites des déplacés internes afin de les sensibiliser sur des thématiques telles que la masculinité positive, les grossesses non désirées et les violences basées sur le genre (VGB). « Avec le soutien du district sanitaire, nous assurons aussi la prise en charge des survivantes de VBG et la distribution des kits de dignité », soutient Marc Ouédraogo, responsable VBG du Centre d’écoute pour jeunes.
La plupart de ces activités sont menées sur financement propre. « Nous n’avons pas d’appui financier. Nous comptons sur la contribution volontaire de nos membres pour mener à bien nos activités. Nous offrons des formations professionnelles et d’ailleurs, certains de nos récipiendaires ont déjà réussi à s’insérer sur le marché du travail », informe Timothée Sawadogo. Avant d’ajouter que c’est grâce à la mobilisation de fonds à l’interne qu’ils ont réussi à participer à la Semaine nationale de la planification familiale en 2022. « La demande était tellement forte que nous avons dû solliciter l’appui du district et de l’ABBEF », a-t-il ajouté.
Pour les jeunes qui fréquentent ce centre, l’utilité de cette infrastructure n’est plus à démontrer. « Ici nous participons à plusieurs activités. Il y a des jeux, des projections de films, des débats, entre autres. L’équipement du centre en connexion internet nous permet d’accéder à des plateformes de partage d’échanges et de partage des connaissances comme QG Jeunes, une initiative de l’UNFPA », témoigne Marthe Compaoré.
Le projet Santé sexuelle et reproductive des adolescent-e-s et jeunes au Burkina Faso est financé par le Royaume des Pays-Bas et mis en œuvre par l’UNFPA dans cinq régions. A l’image du centre d’écoute de Kaya, 48 autres centres jeunes ont reçu du matériel d’animation et de sonorisation pour des activités de sensibilisation. Le matériel mis à leur disposition est essentiellement composé d’un vidéoprojecteur, d’un écran de projection, d’un ordinateur portable, d’un téléviseur, d’un générateur et d’un appareil d’animation.