Vous êtes ici

Ce sont 50 journalistes et communicateurs qui ont bénéficié du 06 au 08 août d’une session de renforcement de leurs compétences sur la problématique du mariage d’enfants. Organisée par le Groupe d’Action de Lobbying et de Plaidoyer (GALOP) avec l’appui du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), cette formation a pour objectif de renforcer les connaissances des acteurs des médias sur la problématique du mariage d’enfants. Et également à les doter d’outils pour mieux relayer l’information et sensibiliser l’opinion publique nationale sur le mariage d’enfants et ses effets sur les victimes.


Mme Sika KABORE, Epouse du chef de l’Etat

Dans son discours d’ouverture, Mme Sika KABORE, Epouse du chef de l’Etat, Présidente de la présente session de formation, par ailleurs Présidente du Groupe d’Action de Lobbying et de Plaidoyer (GALOP), a invité les journalistes à être des relais de la lutte contre les violences basées sur le genre. Pour elle, « il est d'une certitude que l’élimination de la pratique du mariage d'enfants et de toutes les autres pratiques néfastes à la santé des femmes et des enfants ne peut se réaliser sans l'apport significatif de la presse ».

 

Le mariage d’enfants, une réalité au Burkina

Le Burkina Faso fait partie des dix pays africains les plus affectés par le mariage d’enfants.  Avec une prévalence de 52%, le pays occupe le 5e rang.  Selon les données de UNICEF, 10% des femmes sont mariées avant l’âge de 15 ans et 52% des femmes (soit 1 femme sur 2) avant l’âge de 18 ans.


Bassirou BADJO - bloggeur

Bassirou BADJO est bloggeur. Il participe à la présente session au nom de l’Association des Bloggeurs du Burkina (ABB). « Cette formation m’a permis de comprendre que le mariage d’enfants est une réalité au Burkina Faso. Cette tribune va permettre aux journalistes et acteurs des médias de relayer l’information pour toucher le maximum de personnes. Nous allons également renforcer notre veille citoyenne sur la question des mariages d’enfants au Burkina Faso ».


Claudine OUEDRAOGO, journaliste

Quant à Claudine OUEDRAOGO, journaliste à la Télévision IMPACT TV, elle compte à l’issue de cette session produire des documentaires de sensibilisation sur la problématique. Elle confirme avoir énormément appris de cette formation : « j’ai appris et compris les implications de cette pratique néfaste. Avant cette formation, je croyais que le mariage d’enfants ne concernait que les filles. Aujourd’hui j’ai compris que ce phénomène touche également les jeunes garçons ».

 

Atteindre la tolérance zéro

Ces femmes et hommes de médias formés disposent désormais de solides connaissances pour une communication adéquate favorable aux changements de mentalités et perceptions des communautés contraires aux droits de la jeune fille, pour accélérer la promotion de l’abandon du phénomène du mariage d’enfants au Burkina Faso. Au terme de ces 03 jours de formation, un réseau de journalistes est mis en place pour servir de cadre d’échanges et de partages des bonnes pratiques de communication en matière d’élimination du mariage d’enfants. Ce cadre de concertation et d’action devra booster l’implication des journalistes à travers la production de contenus pour la sensibilisation sur les conséquences de cette pratique néfaste sur la santé de la jeune fille.


Reportage  : Pélagie Nabolé