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Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) constituent un problème sociétal majeur au regard de ces innombrables conséquences sur la santé des personnes qui en sont victimes. Elles posent également la problématique du respect des droits humains et de l’autonomie corporelle des femmes et des jeunes filles.

Le Burkina Faso fait partie des 29 pays africains où les femmes et les filles subissent encore cette pratique. La prévalence de l’excision est passée de 75,8 pour cent des femmes âgées de 15 à 49 ans selon l’EDS de 2010 à 67,6% pour la même tranche d’âge selon l’Enquête multisectorielle continue (EMC publié en 2015). On note une baisse de la prévalence chez les enfants de 0 à 14 ans. De 13,3% en 2010 (EDS/MICS 2010), la prévalence chez les enfants de cette tranche d’âge est passée à 11,3% selon l’enquête Multisectorielle Continue de 2015.

L’engagement du Gouvernement du Burkina Faso est fortement soutenu par ses partenaires au développement. Ainsi, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) met en œuvre depuis 2009 le programme conjoint pour l’élimination des mutilations génitales féminines dans huit régions du pays (Est, Centre-Nord, Sahel, Nord, Centre-Ouest, Boucle du Mouhoun, Plateau-Central, Centre).

Dans le cadre de la phase IV de ce programme, les orientations clés mettent au centre la contribution des jeunes aux actions visant à l’élimination des MGF dans une perspective de l’atteinte de la cible 5.3 de l’ODD 5 en 2030. Il s’agit de donner la priorité aux jeunes afin d’exploiter le dividende démographique, de renforcer la résilience et d’impulser un changement au sein de meurs communautés. 

C'est dans cette optique que l’UNFPA Burkina organise la Campagne « Ni acteur, ni complice ! Stop aux MGF maintenant » au profit des jeunes des 13 régions du Burkina Faso. Cette campagne de mobilisation des jeunes sur la promotion de l’élimination des MGF s’inscrit dans le cadre des activités des 16 jours activismes contre les Violence Basées sur le Genre (VBG). Elle aura lieu le samedi 3 décembre 2022 à Ouagadougou. La campagne vise à engager les jeunes dans les actions de prévention et de dénonciation des cas de mutilations génitales féminines au Burkina Faso. Cette campagne nationale de sensibilisation et de communication réunira plus de 200 jeunes venus des 13 régions du Burkina Faso.

 

Déclaration de Madame la Directrice Exécutive de l'UNFPA, Dr Natalia Kanem, à l'occasion des 16 jours d'activisme 2022

Comprendre les violences basées sur le genre