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"Accès aux soins et services de planification familiale de qualité dans un contexte de crise humanitaire" : C’est sous ce thème que s’est tenue la 11e édition de la semaine nationale de planification familiale, du 07 au 13 novembre 2022. Sept jours de plaidoyer, de sensibilisation, de mobilisation sociale et de gratuité des méthodes contraceptive sur toute l’étendue du territoire national.

 

"Accès aux soins et services de planification familiale de qualité dans un contexte de crise humanitaire" : C’est sous ce thème que s’est tenue la 11e édition de la semaine nationale de planification familiale, du 07 au 13 novembre 2022. Sept jours de plaidoyer, de sensibilisation, de mobilisation sociale et de gratuité des méthodes contraceptive sur toute l’étendue du territoire national.

 

Au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Tampinko, dans le district sanitaire de Kombissiri, les prestataires de santé ont choisi de commencer cette semaine par une sensibilisation au profit des adolescent-e-s et des jeunes. « J’ai animé des causeries éducatives avec les jeunes filles du Centre de formation féminin et les élèves du lycée technique autour de la planification familiale, des méthodes contraceptives, les IST, le VIH/SIDA et les grossesses non désirées », a déclaré Tiendrébéogo Rosine, sage-femme au CSPS de Tampinko.

 

Canal privilégié de partage d'informations de qualité et de déconstruction des fausses idées sur la planification familiale, les séances de sensibilisation encouragent les élèves de ces établissements d’enseignement et de formation professionnelle à se rendre au CSPS afin de bénéficier d’une méthode de contraception.

 

Parmi eux, Alidou. Il a 19 ans. « Nous avons reçu la visite d’une sage-femme qui nous a parlé des grossesses non désirées en milieu scolaire, des IST, du VIH SIDA et de comment éviter ces maladies. Je suis donc venu pour avoir plus d’information et prendre des préservatifs afin d’éviter tout cela », a-t-il indiqué. 

 

La semaine nationale de planification est une stratégie novatrice qui contribuent fortement au renforcement de l'offre des services et l'accès aux méthodes contraceptives. 706 158 personnes ont été sensibilisées à travers divers canaux (causeries, conférences, visites à domicile, plaidoyer, etc.) et 83 993 utilisatrices de méthodes contraceptives dont 51 965 nouvelles utilisatrices recrutées. 72% des nouvelles utilisatrices sont des adolescentes.


La semaine nationale de la planification est aussi une période d'intensification de la sensibilisation en faveur de la planification familiale 

Renforcer la mobilisation sociale en faveur de la planification familiale

Pour Minata, venue en consultation au Centre médical urbain de Kombissiri, les avantages de la planification familiale ne sont plus à démontrer, notamment en zone rurale. "J'ai adopté la planification familiale depuis plusieurs années et cela m'a permis d'espacer les naissances de mes enfants. J’ai eu aussi le temps de travailler et de m'occuper de ma famille. Être enceinte chaque année ne te permet de faire cela », a-t-elle expliqué. Elle est mère de quatre enfants.

 

Aujourd’hui, Minata est un agent de sensibilisation et fait la promotion de la planification familiale auprès d’autres femmes. « Je conseille les femmes d’adopter une méthode de planification familiale afin d’espacer les naissances. Ce qui leur permettra de se reposer et de faire aussi autre chose. J’ai conduit quelques femmes ici au Centre de santé pour qu’elles échangent avec les sages-femmes afin de trouver la méthode leur convient le plus », a ajouté Minata.

 

Si la planification familiale semble acquise chez les femmes. Celle-ci ne fait pas encore l’unanimité auprès de tous les hommes surtout en milieu rural. Selon Rosine Tiendrébéogo, sage-femme, certains maris ne comprennent pas l'importance de la planification familiale ou ont reçu de fausses informations sur les méthodes de planification familiale. Ce qui constitue un réel blocage pour les femmes qui désirent le faire. C’est pourquoi les districts sanitaires mettent également l’accent sur les activités de sensibilisation et de plaidoyer durant cette semaine.

« Les activités de sensibilisation sont au cœur de notre action au cours de cette semaine. Nous avons des représentations théâtrales à la place publique, des conférences dans les établissements d’enseignement secondaire », a déclaré Dr Sawadogo Inoussa, Médecin Chef du district sanitaire de Manga. A Niaogho, commune de la région du Centre-Est, c’est par des visites à domicile que les Agents de santé à base communautaire (ASBC) sensibilisent les femmes sur la planification familiale. « Les femmes n’ont pas le temps de passer au centre de santé ou ont peur du regard des autres. Donc nous avons pris l’initiative de les rejoindre dans leur domicile afin d’échanger sur les avantages de la planification familiale », a expliqué Alima, ASBC du CSPS de Niaogho. A l’occasion de la semaine nationale de planification familiale, elle affirme avoir conduit une dizaine de femmes au CPS pour choisir une méthode de planification familiale à travers les visites à domicile.


En plus des prestations de planification familiale, les centres de santé offrent d'autres services comme le dépistage du cancer du col de l'utérus

Zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale d’ici 2030

 

La planification familiale est reconnue comme étant un moyen essentiel permettant de maintenir la santé et le bien-être des familles. Elle contribue à la réduction de la pauvreté et à la promotion de la croissance économique, en augmentant la productivité des femmes.

 

Selon les chiffres du Ministère de la santé, l’amélioration de l’accès des populations aux services de Planification familiale, permet non seulement d’éviter environ 32% des décès maternels et près de 10% des décès des enfants mais aussi contribue de façon significative à renforcer l’autonomisation des femmes et améliorer l’éducation pour toutes et tous ainsi que la préservation de l’environnement.

 

Le bureau pays du Fonds des Nations Unies pour la population soutient les actions menées par le Burkina Faso en vue de faire respecter le droit des individus, en particulier des femmes, à planifier une famille. L’objectif étant de répondre à tous les besoins non satisfaits en matière de planification familiale volontaire d’ici à 2030.