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Le 18 juillet 2022, une équipe conjointe du Fonds des Nations Unies pour la population et de la Direction des politiques de population du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective a conduit une mission de plaidoyer auprès de Madame la Ministre du Genre et de la Famille. Ce plaidoyer de haut niveau auprès du gouvernement du Burkina Faso vise à accélérer la mise en œuvre des engagements pris par le Burkina Faso au 25e anniversaire de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD 25) au sommet de Nairobi en 2019.

A cette occasion, Mme Assetou Sawadogo, Secrétaire Générale du Ministère du Genre et de la Famille a rappelé que la question du genre est centrale dans le développement d’un pays. Elle a renouvelé l’engagement continu de son département à renforcer les activités de lutte contre les violences basées sur le genre, en synergie d’actions avec l’ensemble des partenaires. La mise en place d’une base de données robuste pour l’enregistrement et la fourniture de statistiques fiables sur la survenue des violences basées sur le genre a été l’une des questions centrales de la mission de plaidoyer.

En rappel,  le Sommet de Nairobi sur la CIPD+25 tenu en novembre 2019 sous le thème : « Accélérer les promesses » a ravivé l’engagement mondial en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs. Cette rencontre avait pour objectif de mobiliser la volonté politique et les engagements financiers nécessaires à la mise en œuvre complète du Programme d’actions. Le Burkina Faso a alors renouvelé son engagement pour la mise en œuvre intégrale du Programme d’actions de la CIPD à travers 12 engagements regroupés en cinq domaines prioritaires :

1. L’accès universel à la santé sexuelle et reproductive dans le cadre de la couverture sanitaire universelle ;

2. La lutte contre les violences sexistes et les pratiques préjudiciables telles que le mariage d'enfants, les mariages forcés et les mutilations génitales féminines ;

3. La mobilisation et le financement nécessaires pour mener à bien le Programme d’actions de la CIPD et pérenniser les acquis déjà obtenus ;

4. La capitalisation sur la diversité démographique pour stimuler la croissance économique et parvenir à un développement durable ;

5. La défense du droit aux soins de santé sexuelle et reproductive dans les contextes humanitaires et fragiles.

Pour le suivi de la mise en œuvre de ces engagements, le Burkina Faso a mis en place un Comité comprenant des départements ministériels, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers sous le leadership du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective à travers la Direction générale de l’Economie et de la Planification. Bien que traversant une double crise sanitaire et sécuritaire depuis 2019, le Burkina Faso enregistre des avancées notables dans plusieurs domaines, notamment ceux de la santé, des finances et de la participation citoyenne. A ce titre, il faut noter :

  • L’adoption en 2019 du décret portant gratuité des soins et services de planification familiale au Burkina Faso
  • La poursuite de la mise en œuvre des mesures de gratuité des soins au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes
  • La poursuite des efforts d’allocation des ressources budgétaires au secteur de la santé en vue d’atteindre 15%
  • La promotion du dialogue social inclusif national sur l’abandon des mutilations génitales féminines

L’UNFPA se tient aux côtés de tous les acteurs, en synergie avec l’ensemble des partenaires, pour renforcer les acquis déjà engrangés en vue de permettre au pays d’honorer ses engagements pris lors du sommet de Nairobi en 2019.