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A l'instar des autres nations, le Burkina Faso a marqué d'une pierre blanche la commémoration de la Journée Internationale de la Jeune Fille 2014 à travers diverses activités. L'objectif de cette commémoration est de prévenir les dangers du mariage précoce auxquels de nombreuses filles font face. La cérémonie officielle a eu lieu le samedi 11 octobre 2014 à Kaya. L'UNFPA y a pris activement part.

Le mariage précoce et les grossesses précoces ou non désirées sont deux principales causes de la déperdition scolaire des jeunes filles. Au Burkina Faso, lors d'un recensement en 2000, il est ressorti que 62% des femmes dans la tranche d'âge de 25-29 ans ont connu le mariage précoce. Et elles sont nombreuses les filles qui suspendent ou abandonnent leur cursus scolaire pour cause de grossesses non désirées ou précoces. En effet, selon les chiffres du Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale, 295 cas de mariages précoces ont été enregistrés entre 2009 et 2010. En 2011, 1164 filles ont été forcées à se marier.

Afin d'attirer l'attention des acteurs sur les obstacles auxquelles se heurtent les jeunes filles du monde entier il a été initié la célébration de la Journée Internationale de la Jeune Fille. Cette année elle a été célébrée sous le thème mondial «mettre fin au mariage des enfants ». Le Burkina Faso n'est pas resté pas en marge de cette commémoration instituée chaque 11 octobre. C'est dans ce cadre que la Ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation (MENA) a organisé la cérémonie officielle de la commémoration de la Journée Internationale de la Jeune Fille 2014 à Kaya, dans le Sanamatenga. 
Cette commémoration qui a regroupé bon nombre d'autorités et de partenaires techniques et financiers a servi de cadre de plaidoyer pour la promotion de l'éducation de la Jeune fille. Le Ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation Kouma Boly a appelé les parents à laisser leurs filles aller à l'école et à encourager celles-ci à aller de l'avant. Elle a rappelé les avantages que les familles et au-delà, les nations gagnent à laisser leurs filles accéder à l'éducation. En effet des études ont démontré qu'investir dans l'éducation des filles contribue de façon significative au développement socio-économique d'un pays. 
En prélude à cette journée, le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre à organisé une activité d'échanges le vendredi 10 octobre 2014 à Ouagadougou. Sous le thème «promouvoir et protéger les jeunes filles : un devoir de tous», Cette rencontre a eu pour objectif d'interpeller les uns et les autres et notamment les jeunes filles elles-mêmes sur la nécessité de se protéger des dangers qui les guettent. Ce sont notamment les grossesses précoces, les violences sexuelles et les mariages forcés. La Ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, Nestorine Sangaré a soutenu que le thème choisi est très important, au regard des réalités socioculturelles qui entourent les jeunes filles. Elle a soutenu qu'il est nécessaire de protéger la jeune fille, car éduquée et épanouie, celle-ci participe activement au développement de son pays. Parrain de cette activité, le Représentant Résident de l'UNFPA, Dr Mamadou Kanté a réitéré la présence de son institution aux côtés du gouvernement burkinabé pour accompagner toutes actions visant à promouvoir le bien-être de la jeune fille

Bienzi Bénédicte Bama/Toé, Unité de communication, UNFPA.