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Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), en collaboration avec le ministère de la femme et celui de la communication, a convié la presse ce vendredi 4 septembre 2020 à Ouagadougou. Au menu des échanges, le prix « Mariam Lamizana » et l’état des lieux des mutilations génitales féminines au Burkina Faso.

Les mutilations génitales féminines sont toujours d’actualité dans notre pays le Burkina Faso. Malgré une légère régression de ce phénomène, les mutilations génitales sont toujours au cœur du combat de l’UNFPA. L’actualité de bon nombre de pays est désormais dictée par la pandémie mondiale, le Covid-19. Cependant, les mutilations génitales féminines (GMF) demeurent un fléau à combattre.

De ce fait, « les nouvelles projections de l’UNFPA prévoient une conséquente augmentation des cas de mutilations génitales féminines dans le contexte sanitaire qui entrainerait des retards dans la mise en œuvre des programmes », a confié Auguste Kpognon, le représentant résidant de l’UNFPA au Burkina Faso.

Malgré une diminution du taux de prévalence, « il est passé de 13% en 2010 à 11% en 2015 pour les filles de 0 à 14 », l’heure n’est pas à baisser la garde selon le représentant résidant de l’UNFPA au « Pays des hommes intègres ».

Les mutilations génitales féminines, une pratique à la peau dure…

Ce faisant, le prix « Mariam Lamizana » apparaît comme l’une des solutions idoines pour venir à bout de ce combat. Il s’agit donc de récompenser les meilleures productions journalistiques qui traiteront de la question. Ce prix est inspiré du combat de Mariam Lamizana qui a pris cette lutte à cœur depuis de nombreuses années.

Albert Sawadogo, représentant du ministère de la femme, chef de département de la planification suivi et évaluation, se prononçant sur l’état des lieux des mutilations génitales féminine, a affirmé « qu’au Burkina Faso, l’excision est la forme de mutilation génitale féminine la plus pratiquée et constitue ainsi une norme sociale engendrant des conséquences néfastes ». 

Les 13 régions ne sont pas en reste par rapport à ce fléau. Néanmoins, les régions les plus affectées sont les Cascades avec 89,9% et le Centre-nord, avec 83,8%. Cependant, l’engagement des partis politiques, contribue considérablement à la baisse des (GMF).

Le prix « Mariam Lamizana »

L’engagement journalistique est donc l’un des moyens pour faire barrage à ce fléau. Ce prix qui est l’une des solutions pour dénoncer ces pratiques, est destiné aux journalistes de la télévision, les journalistes radio, les journalistes de presse écrite, les Bloggeurs et les acteurs des médias y compris le digital. La candidature des femmes journalistes est fortement recommandée, car selon Lacina Zerbo, point focal du programme conjoint de l’UNFPA/UNICEF pour l’accélération et l’élimination des MGF, une analyse féminine donnerait un impact différent de celui des hommes sur cette question qui concerne les femmes.  

Les critères pour postuler sont d’être un journaliste, un bloggeur ou un acteur des médias y compris le digital.

Un prix également prévu, le prix Mariam Lamizana, « spécial COVID-19 ». 

Pour plus d’informations, aller sur la plateforme de l’UNFPA.

Chaque candidat peut déposer une seule œuvre dans la catégorie de son choix au plus tard le 30 septembre 2020 à 23h59mn.

 

Reportage par Corine GUISSOU pour Burkina24

Lien vers l'article https://www.burkina24.com/2020/09/04/burkina-les-hommes-des-medias-mis-au-coeur-de-la-lutte-contre-les-mutilations-genitales-feminines/